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Europe, crise et fin ?

Couverture du livre « Europe, crise et fin ? » de Etienne Balibar aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

La crise qui frappe l'Europe - depuis que la révélation du déficit des finances grecques, ébranlant de proche en proche la " notation " des trésors publics européens et fragilisant la monnaie commune, a contraint à improviser des stratégies de défense et révélé l'ampleur des divergences entre... Voir plus

La crise qui frappe l'Europe - depuis que la révélation du déficit des finances grecques, ébranlant de proche en proche la " notation " des trésors publics européens et fragilisant la monnaie commune, a contraint à improviser des stratégies de défense et révélé l'ampleur des divergences entre les Etats pour faire face à la nouvelle distribution mondiale des capitaux et des pouvoirs - n'est ni purement conjoncturelle ni simplement économique. Elle touche à la possibilité même de parier sur l'avenir de la construction européenne : du moins en tant que construction politique affirmative, susceptible d'accroître la solidarité entre ses membres et de leur procurer une influence suffisante sur le cours du monde pour leur éviter le déclin.

La question est désormais posée dans la forme d'une alternative radicale : ou bien les nations européennes trouvent la formule " constitutionnelle " de leur unité, manquée en 2005 et jamais approchée depuis, ou bien elles vont vers l'éclatement des intérêts, la montée des nationalismes, la soumission aux fluctuations de la nouvelle économie financière, dominée par le jeu des acteurs privés et de nouvelles nationalismes, la soumission aux fluctuations de la nouvelle économie financière, dominée par le jeu des acteurs privés et de nouvelles puissances géopolitiques.

Pour l'auteur, toute construction politique a pour condition une invention démocratique sans précédent. Plus précisément :l'invention de pratiques et d'institutions transnationales qui élèvent le degré de participation et de décision démocratiques au-dessus de ce que les vieux Etats-nations souverains ont pu eux-mêmes offrir à leurs citoyens, et que la " dé-démocratisation " néolibérale menace de désagrégation.

Elle débouche sur une interpellation directe, adressée aux militants et aux intellectuels européens, pour refonder au niveau des exigences de l'époque et à l'échelle de ses conditions réelles une " gauche " qui n'en finit plus de se décomposer, entre l'insignifiance de sa rhétorique et la timidité de ses programmes.
L'auteur met ainsi à l'épreuve de notre actualité immédiate une conception de la théorie pour qui toute interprétation du monde est indissociable d'un choix et d'une intervention dans ses luttes.

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