"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A un moment où la réflexion sur la construction européenne est dominée par la ratification du projet de « Constitution pour l'Europe », Etienne Balibar s'efforce de prendre le maximum de distance par rapport aux tactiques de parti. L'affrontement des partisans et des adversaires du projet ne saurait clarifier les enjeux historiques, car il évite soigneusement de poser la question de savoir comment une construction supra-nationale peut représenter en même temps, pour les populations qu'elle réunit, une avancée dans l'ordre des droits et de la participation. Le projet en discussion est donc une construction mort-née. Il faut relancer le débat, en revanche, sur les questions de l'avancée démocratique après l'Etat-nation, de la transformation du statut des frontières, de la dimension culturelle et multi-culturelle dans la construction européenne, conditions de la formation d'un citoyen capable de contrôler la délégation de ses pouvoirs. Un citoyen sans lequel on peut parler d'empire ou de coalition, mais pas de gouvernement représentatif et de destin collectif. Dans cette perspective, l'Europe n'est pas une fin en soi, mais elle doit être reconnue comme un instrument de transformation du cours de la mondialisation, peut-être irremplaçable. Il est grand temps pour les peuples qu'elle associe de s'en occuper.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !