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Éthers noirs

Couverture du livre « Éthers noirs » de Michel C. J. Westrade aux éditions Chloe Des Lys
Résumé:

Une porte s'entr'ouvre sur des moments de vie qui se garderont de trop se dévoiler, plages de clair-obscur. Les thèmes s'entrecroisent, qui sont de solitude, de parole enfin osée, de rébellion, de départs, de haine, de revenance d'un passé qu'on avait cru perdu en brumes, de non-dits, de... Voir plus

Une porte s'entr'ouvre sur des moments de vie qui se garderont de trop se dévoiler, plages de clair-obscur. Les thèmes s'entrecroisent, qui sont de solitude, de parole enfin osée, de rébellion, de départs, de haine, de revenance d'un passé qu'on avait cru perdu en brumes, de non-dits, de guerre... On découvre des moments de vie, celle des plus humbles, paysans, ouvriers agricoles, " trimardeurs ", ceux qui n'ont pas eu droit à la parole, mais qui vivent peut-être encore un peu en nous.
Les nouvelles se tissent de personnage à personnage, chacun se trouvant relié à un autre, fût-ce de manière fugace ou suggérée, assurant de la sorte l'unité du dit.
Tous ont ceci en commun qu'à un moment, ils se meuvent sous un ciel qui est d'éther noir. Tous, dans leur histoire, ont respiré des effluves anesthésiants, comme d'éther, ou vont en subir les étourdissements méphitiques. C'est comme si, un jour donné, ce qu'ils respiraient ou bien les révélait à eux-mêmes ou les détruisait, que cet éther provienne de temps obscurs, au terme d'un long travail, ou surgisse dans l'instantané. Vies qui basculent..
" Sans doute avait-il un peu frôlé la solitude près de ce long corps mince qui, peut-être, eut pour lui des gestes de tendresse, des caresses données à l'enfance ou des frôlements de mains languides traçant sur lui des sortilèges, des enchantements comme il en vient aux dimanches de résurrection. Et c'est chose troublante d'imaginer ce corps roide de reine vertueuse se transmuer en ondes félines comme sous les brûlures de la contemplation ou de l'amour, et l'un et l'autre sont la même chose, qui donnent à la chair de s'extasier et aux robes moirées de se convulser ainsi qu'il fut sculpté par le Bernin. " (Le tailleur).
" Il y rencontrait Adélaïde, un prénom et un corps. Un prénom dont on n'avait pas idée, du temps passé, de vieille France, aux couleurs d'îles et d'océans, d'immenses terres tantôt languides, tantôt féroces avec des meurtrissures surgies du creux de forêts sombres. Adélaïde au ventre à peine esquissé, mais triomphant de sa rondeur à venir, une femme telle qu'en peignit Cranach, et ni l'un ni l'autre n'entendirent jamais parler de ce peintre qui, il y a bien longtemps, s'essayait à faire vivre des yeux en amande et des ventres prometteurs de naufrages, de lignées à venir. Et à elle il disait. Il disait, il jouait, car il avait un certain goût du jeu en ce que celui-ci recèle d'imprécis, de hasard et pourtant de certitudes enfouies, il jouait sa partition, crochée à une note, perdue sur une portée de solitude. Il parlait de sa mère, cette femme dont la tendresse n'avait de gestes que pour autant qu'on aille vers elle, et c'était pour lui à la fois un refuge et un manque que ces bras qui ne s'ouvraient que si on s'y logeait. " (L'enfant).

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