Près de cinquante ans après les indépendances, l'Afrique noire reste confrontée à l'épineux problème de son sous-développement multisectoriel, ceci en dépit de l'application des thérapeutiques que ne cessent de proposer jusqu'à ce jour de nombreux experts en matière de développement, pour enrayer totalement le phénomène ou du moins, en atténuer les effets. Cette situation, qui ne saurait laisser personne indifférente, nous oblige à nous interroger sur le contenu même que l'on met, ou bien que l'on a jusqu'à présent mis dans le vocable développement. Cette démarche nous permet de constater que la pratique courante en Afrique au lendemain des indépendances a fait de ce concept, la quête pour l'avoir quantifiable conforme aux normes étrangères à l'Afrique. La référence ici étant l'Occident, et plus précisément l'Europe occidentale et les Etats-Unis d'Amérique, considérés comme développés et vus comme des modèles à suivre en matière de développement. Or le résultat de cette volonté de combler le retard en copiant l'Occident a jusqu'à présent été mitigé, voire même un échec. Cette option prise par les Africains de la période postcoloniale est en totale déphasage avec l'idéal.
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