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Yvan Le Louarn dit Chaval (1915-1968), en hommage au facteur Cheval, est un dessinateur humoristique et caricaturiste bordelais. Issu d'une famille bourgeoise, il est initié aux oeuvres d'humoristes tels que Mark Twain, Chaplin ou Alphonse Allais par un oncle bohème et fantaisiste, ami d'Alphonse Mucha, toujours vêtu en clochard. Il lui offre une caméra et réalise avec lui ses premiers courts-métrages. Chaval se détournera par la suite de ses activités de graveur pour déverser son humour désespéré dans les pages des journaux sous la forme de dessins flirtant avec l'absurde.
C'est à l'automne 1966, deux ans avant sa mort, que le journaliste Pierre Ajame le rencontre. Pendant trois semaines, enregistrés par un magnétophone, les deux hommes vont échanger sur le ton de la confidence. D'entretiens, les propos se muent en conversation intime. Chaval aborde sa passion pour le dessin, la gravure, le cinéma, mais aussi ses influences, l'élaboration des idées, la famille, l'amitié et la désillusion qui l'habite. Livré brut, non coupé ou corrigé, avec ses questions retournées, ses contradictions et ses marques d'affection réciproque, l'entretien entre les deux hommes tient de la biographie mais également du portrait d'une époque sur laquelle Chaval jette un regard teinté de désespoir. On y croise Beckett, Buster Keaton ou encore Stephen Leacock.
Incarnation parfaite du clown triste, ses mots permettent au lecteur d'entrevoir un nihiliste pétri d'ennui qui contraste avec la naïveté et l'amour pour la fantaisie de ses dessins. Le vernis de la convenance craque, la spontanéité prend le dessus et se dessine peu à peu le portrait d'un homme tiraillé entre le rire et la douleur, se définissant lui-même comme "ironigraphe".
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