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Entre maîtrise et souveraineté, la voie de la jeune fille et du guerrier

Couverture du livre « Entre maîtrise et souveraineté, la voie de la jeune fille et du guerrier » de Catherine Verheyde aux éditions La Compagnie Litteraire
Résumé:

Comment sortir de la logique binaire de domination portée par le couple conceptuel de maîtrise et souveraineté qui a fixé depuis longtemps en Occident nos points de vue sur notre vivre-ensemble ? En examinant ses conditions de possibilité que les penseurs de la rationalité occidentale ont mis... Voir plus

Comment sortir de la logique binaire de domination portée par le couple conceptuel de maîtrise et souveraineté qui a fixé depuis longtemps en Occident nos points de vue sur notre vivre-ensemble ? En examinant ses conditions de possibilité que les penseurs de la rationalité occidentale ont mis peu à peu en place ? Ou en suivant une rêverie de jeune fille, que Lewis Carroll a prénommée Alice, et la pensée d'un philosophe qui a attentivement porté son regard sur elle ? Les deux nous semblent liés de droit puisque l'imaginaire dans la forme du mythe a servi de fondation au politique, et que cet imaginaire résonne paradoxalement avec celui qui nourrit les rêves d'une jeune fille. Or, pour Alice tout paradoxe est lieu de naissance du sens, affirme Gilles Deleuze. Il nous invite alors à nous libérer de ce qu'il appelle « une image classique de la pensée », principal carcan producteur de subjectivité. Deleuze, sur les traces d'Artaud et de Castaneda, nous suggère alors, et avec prudence, de suivre des processus de désubjectivation, une désubjectivation d'amour et non de soumission, afin de libérer la puissance créatrice de notre pensée : « Se servir de l'amour et de la conscience pour abolir la subjectivation. Se servir du Je pense pour un devenir-animal et de l'amour pour un devenir-femme de l'homme. ». Et il s'agit bien d'une « guerilla complète », qui nécessite alors la capture de la voie du guerrier par celle de la jeune fille. A travers la fêlure du miroir de la représentation, cette « objectivation investigante et maîtrisante », selon Heidegger, oserons-nous alors franchir le pas, avec Alice, qui nous mènera vers le devenir-soi du Pays des merveilles, là où l'être n'est pas séparé du devenir, le devenir de la vie, la force de ce qu'elle peut, là où les dualismes sont abolis et les paradoxes créateurs de sens ? Plutôt considérée comme une « littéraire » par son entourage, Catherine Verheyde, née à Lille en 1960, décide néanmoins d'étudier la médecine, par passion pour le caractère universel et rigoureux de ce savoir et sa capacité à soulager la souffrance humaine. Elle s'installe en médecine générale à Paris en 1989, après avoir exercé deux ans dans un centre de soins palliatifs, puis valide un enseignement d'homéopathie. Tout en continuant d'exercer, elle obtient une licence de philosophie et poursuit actuellement son cursus. Soucieuse de réaffirmer après Gilles Deleuze, et dans le même élan vitaliste, que la philosophie, l'art et la science relèvent de la pensée créatrice, elle participe activement depuis 2005 au séminaire interdisciplinaire « Singularité et Technologies » animé par Nadine Wanono (CNRS) et Francis Rousseaux (IRCAM).

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