"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Renouant avec la veine parodique de ses débuts (Lame Ryder, Emmanuelle's Last Flight, Lone Racer, Série Z, etc), Mahler nous propose probablement ici sa «revisitation» la plus poussée et la plus efficace : Engelmann s'attaque ni plus ni moins au Mythe tout puissant du Super-Héros. Certes, ce n'est pas la première fois que l'univers des Super-Héros est la cible de moqueries bien légitimes, mais grâce à son minimalisme et son acuité imparables, Mahler signe avec Engelmann un de ses examens critiques les plus grinçants et les plus drôles. On pourra y découvrir (notamment grâce au témoignage de l'employé de la cantine du Consortium, la maison de production) les coulisses de l'industrie des Super-Héros ; comment le Bureau des Scénarios gère les emplois de "couverture" (Engelmann se dissimule de jour dans la rédaction d'un magazine féminin), détermine les super-pouvoirs, ou change la cible de lectorat du malheureux Super-Héros, dès lors sujet aux problèmes d'identité et de psychotropes.
Engelmann, "l'Homme-Ange", et son camarade la Capitaine Analpho, nous instruisent sur la vie, la mort et la misère de ce métier méconnu, dans cette première Ciboulette en quadrichromie de Mahler, idéale pour découvrir le meilleur humoriste autrichien, l'auteur lui-même définissant ce livre comme un "album mainstream".
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