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Selon une vieille croyance suédoise, celui qui naît un dimanche a le don de «seconde vue». Il voit les choses secrètes et les revenants ; il découvre les objets cachés et perce les mystères ; ses rêves, déjà, lui font connaître l'avenir : c'est un voyant. Est-il meilleur augure pour un futur grand cinéaste ? Mais d'autres aussi naissent un dimanche, le père de Poupie par exemple - Ingmar Bergman lui-même ici âgé de huit ans -, ce père pasteur, à la fois craint et détesté. Loin de les rapprocher, le don de «seconde vue», en faisant naître la foi chez le père et une vocation de cinéaste chez le fils, les sépare, et ce n'est qu'à la fin de la vie du pasteur que ces deux «enfants du dimanche» se réconcilieront. Ingmar Bergman reprend ici un bref épisode de ses Mémoires, Laterna magica, et le développe en un récit destiné à être tourné par son fils.
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