Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Bon, il y a les effets de style somme toute dispensables, qui relèvent davantage du maniérisme - ou du morceau de bravoure un peu gratuit - que de l'écriture cinématographique stricto-sensu : la conversation Rouleau-Chevrier filmée « à hauteur d'ascenseur », l'inévitable partie de tennis de table, la chanson pas très bien interprétée, pas formidablement mise en scène non plus, de Presle (Darrieux n'était pas libre ?). Mais, au-delà, il y a surtout un scénario remarquablement construit, une succession constante de points de rupture entre académisme et fluidité, la valse incessante des mensonges et des non-dits, la partition musicale, d'une beauté et d'une justesse à couper le souffle, de Jean-Jacques Grünenwald, le portrait mieux que saisissant d'un créateur habité perdant la raison, par touches successives, à cause d'un amour sabordé par l'égoïsme et par l'orgueil, et le non moins magnifique portrait de groupe du personnel, grand et petit, de la maison de couture : la première vendeuse (Françoise Lugagne - sensibilité revêche et douleur rentrée) qui s'accroche, victime elle aussi d'un amour trop fort pour elle, la première d'atelier rugueuse et bon enfant (irremplaçable Jeanne Fusier-Gir), le mannequin-vedette qui ne serait qu'une teigne capricieuse si elle ne se dotait pas des arrière-plans subtils et du charme adroit de Christiane Barry...
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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