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En guerre et en paix journal 1940 1944

Couverture du livre « En guerre et en paix journal 1940 1944 » de Andrzej Bobkowski aux éditions Noir Sur Blanc
Résumé:

Andrzej Bobkowski n'est pas un pur écrivain, comme en parle en termes bienveillants son ami Czapski.
Néanmoins, cet intellectuel polonais, fils littéraire de Conrad, arrivé en France en 1939, nous livre dans son journal de l'occupation le témoignage d'un homme profondément marqué par sa... Voir plus

Andrzej Bobkowski n'est pas un pur écrivain, comme en parle en termes bienveillants son ami Czapski.
Néanmoins, cet intellectuel polonais, fils littéraire de Conrad, arrivé en France en 1939, nous livre dans son journal de l'occupation le témoignage d'un homme profondément marqué par sa formation classique (Slowacki, Balzac, Conrad, Ferrero, Keyserling). Individualiste révolté par nature contre les " idéologies uniques et vraies " qui ne sont qu'" une vaste négation généralisée de l'homme ", Bobkowski émaille son propos désabusé de réflexions qui tiennent tant à la profession de foi - " Laisser l'homme vivre, voilà le seul et unique système, la seule et unique idéologie " - qu'à une observation pertinente de l'histoire " J'ai peur de la Russie [...] en particulier du fait que s'agissant de la Russie, on a toujours fait des erreurs d'appréciation, surtout depuis que Lénine a pris le pouvoir " ou encore, en pleine insurrection de Varsovie, " Il ne faut pas penser.
La Pologne est en trop dans cette guerre (14.8.44) ". Au-delà de l'illustration de la pensée d'un homme libre, En guerre et en paix est le miroir sans tain à travers lequel nous apparaît l'image d'une France qui refuse toujours de se voir telle qu'elle a été. La " drôle de guerre " ne s'est pas achevée en mai 1940, mais bien en 1944. Le 22 août de cette même année, il notait : " [...] Et toute la France se libère elle-même ; c'est tout juste si c'est avec l'aide des Alliés.
[...] Le coq ! Il est difficile de trouver meilleur symbole. [...] Mais dès qu'on entend le bruit lointain d'une motocyclette allemande, la rue se vide en l'espace de trois secondes, les portes se ferment et on se bagarre près du trou de la serrure pour voir Paris "se bat". "

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