La jeunesse instruite jouit de beaucoup de considération au-delà des frontières de son pays, mais elle est étouffée chez elle et écartée des cercles de prises de positions ou de décisions. Le rayonnement du pays éclate à travers sa jeunesse, ce fort contingent de la population injustement négligé. Au beau milieu de tout ce tumulte, les têtes pensantes, les "cerveaux» du pays, se trouvent donc contraints de subir les aléas du triste changement, et penchent volontiers vers l'abandon. Ils braquent alors leurs regards vers la sortie, vers un monde meilleur et une juste considération de leurs compétences. "Notre seule ressource naturelle, notre seule richesse, est celle qui réside dans le cerveau des jeunes.» - Serge Haroche, physicien français, Prix Nobel de Physique (2012) Hélas, "le cerveau de ces jeunes» risque de constituer une "richesse» ailleurs. Moncef Charai est tunisien, né au Bardo, en 1952. Il habite l'Ariana. Professeur de langue anglaise à la retraite et père de trois enfants, il parle couramment quatre langues : l'arabe - sa langue maternelle -, le français, l'anglais et l'italien. Il est l'auteur de Le Bardo Assiégé, son premier livre paru aux Éditions Baudelaire en mai 2019. Il a étudié à Tunis, puis à Rabat au Maroc. Il a fait plusieurs séjours linguistiques, et aime tout particulièrement la langue de Camus et les voyages instructifs. Il a vécu quatre années au Maroc, et douze années au golfe arabo-persique, au royaume du Bahrein.
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