"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'aube de la trentaine, Éléonore se questionne sur les compromis qu'elle est prête à faire afin de concilier famille et carrière.
À travers les hauts et les bas de sa vie amoureuse, elle cherchera l'équilibre et le bonheur.
Malgré tous les aléas de la vie, les amitiés, quant à elles, demeurent immuables. Allegra et Yasmina vivront, elles aussi, des choix difficiles et des situations inattendues. De Montréal au Togo, en passant par l'Italie, l'Australie et la France, ces femmes si différentes découvriront chacune à leur manière que le bonheur n'est jamais aussi loin qu'on le croyait.
J'ai connu Nadia en 2013 lorsque j'avais lu N'oublie pas mon petit soulier / Je vois la vie en rose aux Éditions France Loisirs, et j'avais adoré le ton et les propos sous jacents de ces deux récits. Cette fois encore je me suis laissée emporter par le récit et j'ai dévoré le roman.
On retrouve Éléonore alors qu'elle est en pleine production de son premier film, très impliquée, elle néglige sa relation de couple avec Malik, père de sa petite fille et également frère de sa meilleure amie Yasmina.
Le récit suit les aventures d’Éléonore, mais également celle d' Allegra qui a décroché un rôle dans le film de cette dernière et celles de Yasmina qui poursuit ses études à Paris. Le fait de ne pas suivre qu'un fil linéaire est vraiment très plaisant car les points de vue se croisent et donnent un nouvel éclairage à l'action.
Ce que j'aime le plus chez Nadia Lakhdari King c'est que sous couvert de chick-lit, donc de littérature considérée comme légère, elle aborde des sujets fondamentaux de la société actuelle tels que la séparation alors qu'on est jeune parent, l'épanouissement professionnel, les abus de drogue, d'alcool et leurs conséquences, la fragilité psychologique mais également la différence culturelle et la mixité, sans oublier le lus important la tolérance.
J'aime lire des romans aussi intelligent, il n'est pas rempli de clichés romantiques mais tisse un portrait non édulcoré de ce qui fait la beauté et la faiblesse de l'être humain.
Il est bon de lire des romans dans lesquels les protagonistes ne sont pas parfaits et que nous lecteurs apprenons à aimer, Allegra peut être agaçante mais tellement touchante, Yasmina est presque un modèle d'abnégation et Éléonore démontre qu'on peut essayer de tout concilier dans la vie, sans toujours y arriver !
Le moment ou Allegra essaye d'avoir un enfant à tout prix est remarquable de vérité et le processus d'attente très bien décrit entre euphorie et désespoir, toute femme peut s'y reconnaitre.
Je n'ai pas quitté ce roman, j'y suis toujours, j'ai eu beaucoup de mal à le refermer, Éléonore et ses amies resteront des personnages importants dans ma vie de lectrice. Je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir ces romans, écrits dans la seconde moitié des années 2000 ils sont toujours criant d'actualité pour les femmes modernes, chacune peut s'y reconnaitre.
Le personnage de Yasmina a trouvé écho en moi, pleine de principes, elle ne peut pas faire la concession ultime qui sauverait son couple de la tourmente, quitte à en souffrir et persiste dans sa ligne de conduite.
Cette Collection Québec est un véritable vivier de talents peu connus en France et Kennes ont le mérite de nous les faire découvrir, rien n'est traduit ce qui donne encore plus de valeur au texte, rien n'est dénaturé, je me prends parfois à utiliser des expressions de nos cousins du Canada à mon plus grand plaisir !
Nadia, si vous saviez comme j'ai hâte de lire un autre de vos romans ! Écrivez, n'arrêtez pas !
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