À 31 ans, Élise vit recluse dans son chagrin. Quelle idée saugrenue a eue son mari de mourir sans prévenir alors qu'elle était enceinte de leur premier enfant ?
Depuis ce jour, son fils est la seule chose qui la tienne en vie, ou presque. Dans le quartier parisien où tout lui rappelle la présence de l'homme de sa vie, elle cultive sa solitude au gré de routines farouchement entretenues : les visites au cimetière le mardi, les promenades au square avec son petit garçon, les siestes partagées l'après-midi...
Pourtant, quand sa vieille voisine Manou lui tend les clés de sa maison sur la côte atlantique, Élise consent à y délocaliser sa tristesse. À Pornic, son appétit de solitude va vite se trouver contrarié : un colocataire inattendu s'invite à la villa, avec lequel la jeune femme est contrainte de cohabiter.
À 31 ans, Élise se considère déjà comme une femme périmée. Quelle idée saugrenue a eu son mari de mourir aussi subitement que silencieusement, un an plus tôt, alors qu'elle grossissait de leur premier enfant ? Depuis ce jour, son fils est la seule chose qui la tient en vie, ou presque. Ses contacts avec le réel se limitent à supporter sa mère sans s'énerver, ou à savourer des chocolats avec sa vieille voisine, Manou. Quand celle-ci lui tend les clés de sa maison de vacances sur la côte atlantique, lui intimant l'ordre de délocaliser sa tristesse, cette sous-vie s'accélère. Là où l'air lui semble plus respirable, ses rencontres avec Monique, voisine radieuse, et Clément, petit-fils envahissant de Manou, vont effriter les murs qu'elle a érigés autour d'elle pour survivre. Et si pour faire le deuil de l'amour et d'une vie toute écrite, il fallait se confronter aux deuils des autres ? Entre passé et présent, les histoires s'entremêlent et dessinent une autre vie possible
Manou et Clément sont comme des phares au milieu de la mer qui agite Élise aux prises avec son passé.
Le sujet du deuil n'est jamais facile à traiter mais Marion ici arrive à l'évoquer avec pudeur, sincérité et à aucun moment je ne me suis sentie mal à la lecture.
Je me suis laissée emporter par la vague ronde qui entoure Élise, sa grossesse, son parcours dans l acceptation de son deuil progressif, sa résilience. L évolution de sa relation avec Clément est belle et fine.
L'écriture de Marion est magnifique de poésie, très belle, et j'ai hâte de découvrir son prochain roman... Peut être la suite de celui ci ??
Je remercie les éditions Eyrolles de m'avoir permis d'assister à la renaissance d'Elise dans ce roman de Marion McGuinness. Le mari d'Elise est décédé alors qu'elle était enceinte. Le décor est planté : le deuil sera omniprésent. Leur fils Ian n'a pas encore un an au début cette histoire et du haut de son jeune âge, c'est le moteur d'Elise. Il lui maintient la tête hors de l'eau alors qu'elle nage en pleine tristesse. Manou aussi, sa voisine âgée du dessus, lui sert de point de repère dans cet océan de larmes. Elle va même l'envoyer de force dans sa maison de vacances au bord de l'eau pour tenter d'égarer sa tristesse. Mais ce qu'elle ne lui pas a dit, c'est qu'elle devra partager cette maison avec un colocataire. Comment se passera donc cette cohabitation ?
Bon... avec une telle intrigue, bien entendu, le suspense n'est pas à son comble. Mais pour autant, j'avais très envie de me plonger dans la renaissance de cette jeune mère. Ayant été particulièrement touchée par le roman de Foenkinos 'La Délicatesse' où l'on retrouve la thématique similaire du deuil d'une jeune femme, j'avais vraiment hâte de voir Elise sortir de sa noirceur. Je me suis vite retrouvée happée par l'ambiance indolente de cette maison de vacances où les chats sont rois, le frigo est toujours plein et la vie est paisible. Elise se reconstruit doucement et j'ai savouré chacun de ses progrès. La mort est omniprésente dans ce livre, mais la vie aussi. Nous ne sommes tous que de passage, alors autant savourer chaque instant. J'ai donc dégusté ce livre jusqu'à la dernière page.
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