Ce travail utilise des données annuelles de 1980 à 2000 pour évaluer l'impact de la série de reformes qui commença en 1989 par une modification du Code Général des Impôts. Les différentes reformes fiscales ont non seulement modifié la structure mais aussi réduit les taux. Malgré tout, la reforme ne semble pas donner satisfaction aux réformistes encore moins aux contribuables. La grande question qui reste posée est, que faut-il faire? Nous identifions leur impact en mesurant les élasticités globale et automatique des recettes fiscales par rapport au PIB. Nos résultats montrent que le système est globalement élastique donc un recouvrement des impôts relativement élevé. Certains impôts sont très élastiques (droits de douane, droits d'importation) tandis que d'autres sont inélastiques (impôt sur les revenus de la propriété, taxes de vente, contribution forfaitaire). L'impact des reformes mesuré par l'écart entre les élasticités globale et automatique montre que les changements apportés au système fiscal n'ont amélioré que très faiblement le rendement des recettes dans leur totalité. Le Mali devra adopter un système de taxation indirecte plus efficace sur les biens et services.
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