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Au sortir du XIXe siècle et jusqu'à nos jours, d'Alfred Jarry à Guy Goffette, nombre de poètes se sont faits éditeurs, voire typographes (PAB, GLM), pour des raisons et selon des voies très peu interrogées avant cet ouvrage. Pensez, entre autres, à André Breton et Blaise Cendrars, à Louis Aragon et Gilbert Lely, à Jacques Dupin et Claude Esteban, à Emmanuel Hocquard et Denis Roche, à Bernard Noël et Pierre Lecuire, à Jean-Baptiste Para et Yves di Manno.
Quelle est l'histoire de ce phénomène socio-littéraire ? Quelle est encore l'étendue de sa variété ? Quels types de réalisations sont-ils privilégiés en ce cas ? Et quels liens les poètes concernés établissent-ils entre leurs activités littéraires et éditoriales ?
Le passage au métier d'éditeur doit sans doute s'appréhender en termes de stratégie et de positionnement dans le champ artistique. Il résulte aussi d'une extension sémantique du terme « poésie », désormais irréductible à un genre. À ce titre, il est partie prenante d'un rapport spécifique à la vie et au monde. En déclarant qu'il fut « un poète qui se fit éditeur », Pierre Seghers établissait d'ailleurs une continuité entre sa vocation et sa profession. Il laissait entendre qu'une cohérence existentielle présidait à l'approche de son métier. Ce livre entend précisément déterminer dans quelles conditions et proportions, habiter en poète, c'est aussi éditer en poète.
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