Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Le corps d'Isadora n'est plus. Si l'on peut survivre à un accident de la route, on n'échappe pas aux multiples deuils qui ponctuent l'existence, comme à ces nuits qu'il faut traverser, seul ou à deux. On tire une ficelle, on se tricote sa propre écharpe, sa propre fin, éloignant ceux qui nous sont chers. Et, quand on retourne au salon, ce sont tous ces morts que l'on salue, sans oublier celle par qui tout a commencé, celle qui a tant pris soin des corps des autres.
Mais, l'écharpe la tirant toujours, son corps bascula et finit par tomber sur la chaussée de la promenade des Anglais. On la releva abîmée, couverte de poussière et de sang...Le Petit Parisien, 15 septembre 1927 La fin d'Isadora est parfaite. C'est une sorte d'horreur qui laisse calme.Jean Cocteau Puis soudain, il me sembla que Deirdre était assise sur une de mes épaules et Patrick sur l'autre, en équilibre parfait, dans une félicité absolue, et comme je tournais la tête en dansant, tantôt à droite, tantôt à gauche, je voyais leurs visages clairs, leur sourire d'enfants, et mes pieds ignoraient la fatigue.Isadora Duncan
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