Deux hurluberlus et leur ravageuse d'égérie complotent pour faire fortune par des moyens crapuleux. Mais reste-t-il des limites au meurtre, lorsqu'on croit posséder l'Ego absolu, unique par définition, et que tous les autres ne sont que des ombres faisant partie d'un vaste stratagème destiné à faire croire au premier qu'il a des égaux ?
L'argumentation est à la fois fallacieuse et irréfutable, c'est ce qui fait son charme et la bonne conscience du tueur. Débarrassée de son caractère pathologique, elle sert aussi à étayer une théorie de la réincarnation s'appuyant à la fois sur la tradition ésotérique, et le langage ultra-moderne du tueur-philosophe. Prise au sérieux, elle ouvre à chacun des perspectives illimitées et fonde une métapsychologie adaptée à son horizon transcendant. Bonne ou mauvaise nouvelle, il n'y a pas d'autre alternative aux contes de fée des religions révélées.
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