Le premier chapitre présente l'homme, un aristocrate originaire d'Asie mineure, doté d'une éducation raffinée, devenu à Rome haut fonctionnaire et conseiller d'un des empereurs de la dynastie des Sévères, au début du III? siècle ap. J.-C., puis rentré dans sa patrie pour y rédiger, en grec, une monumentale histoire de Rome, des origines à son propre temps. Celle-ci est ensuite présentée selon deux perspectives qui se complètent. L'une analyse l'interprétation de l'histoire romaine qui en constitue le fil rouge et donne à l'oeuvre son unité : une réflexion politique de grande ampleur sur les institutions politiques et les comportements de la classe dirigeante au fil des époques. L'autre décrit la façon dont ces idées générales se traduisent dans l'organisation du récit lui-même, en choisissant quelques parties significatives, comme celle qui décrit le gouvernement des rois de la Rome des débuts, celle qui montre la faillite des institutions de la République victimes des ambitions rivales des « dynastes », puis celle qui décrit l'heureux retour de la monarchie avec Auguste.
L'ouvrage se termine par une étude de la postérité de l'Histoire romaine de Dion, puis par une très précieuse évaluation de la qualité de l'information qu'on y trouve, que ce soit pour l'époque à laquelle Dion vécut ou pour d'autres, comme le début du Principat. Ainsi sont précisées les précautions critiques nécessaires quand on veut exploiter la riche information que contient cette oeuvre historique unique.
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