Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Antan a tout l'air de n'être qu'un paisible village polonais.
L'existence y est ponctuée par le temps ; le temps d'aimer, de souffrir puis de mourir. Antan est situé au centre de l'univers - coeur du monde, coeur des hommes, coeur de l'Histoire. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin qui, d'un coup de dés, renverse peut-être l'ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent sur le bourg jusqu'à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle, au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre et son cortège d'événements diaboliques...
Quelle jolie saga familiale.
Car c'est bien une famille que nous allons suivre pendant plusieurs générations.
Antan est au centre du monde. Le temps s'écoule avec ses naissances, ses guerres, ses deuils, ses violences, ses joies (trop peu nombreuses) et ses espoirs.
D'une écriture extrêmement poétique, Olga Tokarczuk nous conte aussi la nature, ses plantes, ses forêts, ses fleurs et ses rivières.
Il faut se laisser porter et ne pas chercher à tout comprendre ; c'est comme la vie, on ne comprend pas tout.
Et puis, il y a Isidore si attachant, si bouleversant.
J'ai été conquise par la plume fluide et élégante.
Oui, quelle belle saga.
Un livre déconcertant et beau ,
Avec ce roman, j’ai découvert une auteure et un monde étrange. Je me suis plongée avec délice dans ce roman onirique à mi-chemin entre le conte et le récit historique
Dans le village d’Antan – village fictif- l’auteur donne vie à de nombreux personnages. Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale et les destins, le quotidien du village, vont être bouleversés. Après l’occupation allemande, il faudra subir celle des russes. Le destin, qui n’en fait qu’à sa tête, s’amuse à contrarier les désirs. Dieu se mêle à tout cela et l’histoire des huit mondes qu’il a créés s’intercale dans celle des personnages
Au gré de très courts chapitres, on navigue entre récit et conte ou fable. L’histoire s’étale sur plusieurs générations et, après avoir vu naître Misai, Ruth et Isidore, nous suivrons leur destin, ponctué de drames, de bonheurs, de naissances et de morts. Car le temps, omniprésent, règne sur ce monde, ainsi que Dieu, parfois présent, ou bien distrait ou occupé ailleurs.
Les personnages, nombreux, forment comme un puzzle qui raconte le village. J’ai été touchée par la force des personnages féminins, comme Geneviève, Misia, La Glaneuse, Ruth ou Florentine, leur destin parfois tragique avec la violence des hommes. Les esprits des morts, et les anges ne sont jamais très loin du monde des hommes et la frontière est poreuse entre la réalité bien ancrée dans la terre et la magie, le fantastique.
Ce roman est découpé en une multitude de courts chapitres, tous intitulés « Le temps de… » et qui relatent chacun un fragment de l’histoire d’un personnage
L’écriture, fluide, subtile d’Olga Tokarczuk, est un ravissement.
J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman.
Antan a quatre frontières, respectivement gardées par les Archanges Raphaël, Gabriel, Michel et Uriel. Il y coule deux rivières, la Blanche et la Noire, qui se rejoignent pour faire tourner ensemble les ailes du Moulin.
Ainsi commence ce conte atypique de 391 pages, qui s’étale sur les deux grandes guerres du XXème siècle …
Il y aura Geneviève, la meunière, qui mettra sa fille (Misia) au monde pendant l’absence de son mari, enrôlé dans l’armée. Il y aura la Glaneuse, insolente et libre, qui - elle - accouchera d’un garçon mort-né. Il y aura le Mauvais Bougre, mi animal-mi humain, soupçonné de meurtre. Et bien d’autres encore ( le châtelain Popielski, le moulin à café, Florentine, Perroquette …) Autant de micro-nouvelles plus étonnantes les unes que les autres, dont chaque récit débutera par “le temps de” …
Bien qu’il ne soit pas évident d’en déchiffrer tous les symboles, l’écriture - par contre - toujours enchante ! … J’ai alors poursuivi ma lecture sans tenter d’en définir le sens à tout prix … J’ai pu - de cette façon - éprouver beaucoup de plaisir, la poésie l’emportant sur la raison. Esprits trop rationnels et/ou trop rigoureux, pensez donc à lâcher prise !
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