Dans ce livre, il est question de se defaire de toutes considérations supra-sensibles qui postulent Dieu comme une transcendance en dehors de l'être et à laquelle nous sommes tenus de nous identifier par un effort d'assimilation spirituel. Ceci est en même temps tragique en ceci que le spirituel, nouménal au sens kantien de l'expression, est de l'ordre du simplement possible. Comment s'identifier à une réalité possible et qui se fonde sur nos représentations qui elles mêmes se basent sur la croyance? La trace du véritable Dieu apparait dans l'épiphanie du visage humain, qui retrace la loi inscrite dans tous les textes sacrés. Le visage de l'autre me revèle la présence du divin. Il convoque ma sollicitide et me commande: tu ne tueras pas. Et l'effort éthique de bienveillance envers mon prochain s'adresse ni plus ni moins à Dieu; comme pour dire qu'aller vers Dieu n'est rien d'autre que répondre à la souffrance qui transparait dans le visage de notre prochain. La veuve qui pleurt et l'orphelin qui souffre. Levez les yeux vers le ciel pendant une vie, vous ne verez pas le divin.
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