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Le numéro (double) estival de la revue Diaphanes, qui paraît pour la première fois en édition anglais / français, dissèque les fantômes et les revenants des avant-gardes historiques, questionne leur postérité et aussi leurs échecs. Avec un insert de 80 pages comprenant 155 photographies d'Antoine d'Agata et un essai de Mehdi Belhaj Kacem.
L'échec des avant-gardes était-il inévitable ? Que reste-t-il de la tentative de dissoudre l'art dans la révolution des modes de vie ? De la confrontation entre le spectacle total et la résistance critique, entre la radicalité formelle et l'engagement politique, entre l'enthousiasme progressiste et le ressentiment ? Quels sont les futurs communs possibles de l'art et de la vie ? Où sont les partisans aujourd'hui face à un monde (artistique) profondément déterminé par l'économie et l'institutionnalisation ?
Au sommaire : les artistes Hun Kyu Kim, Soham Gupta et Wang Qingsong ; Mehdi Belhaj Kacem sur Guy Debord, et en conversation avec Philipp Sollers ; Elena Vogman sur Hubert Fichte ; Barbara Basting sur Filippo Tommaso Marinetti ; Paul Edwards sur l'avant-garde anglaise et Wyndham Lewis ; Raphaëlle Milone sur Marc Dachy ; Discoteca Flaming Star sur Boris Lurie ; Malte Fabian Rauch sur Bernadette Corporation ; contributions de Jean-Luc Nancy, Clayton Eshelman, Theater Neumarkt, etc.
Diaphanes n° 6 & 7 inclut un insert intitulé DIAGONALE DU VIDE, rassemblant une série de photographies d'Antoine d'Agata et un essai de Mehdi Belhaj Kacem. La « diagonale du vide » ou « diagonale des faibles densités » est une large bande traversant le territoire français du nord-est au sud-ouest, de la Meuse aux Landes, à la densité de population relativement faible. Le photographe de renommée internationale Antoine d'Agata et le philosophe franco-tunisien Mehdi Belhaj Kacem ont parcouru la trajectoire entre villes sur le déclin et zones industrielles. Le long des routes nationales, ils ont rencontré des avant-postes et des groupes dispersés de gilets jaunes, ainsi que des bataillons de police sécurisant la tournée du président de la République. Leur analyse sobre dépeint une France aussi réelle que fantomatique, portant les traits monotones d'un Occident vidé par le néo-libéralisme.
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