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Diagonal doce

Couverture du livre « Diagonal doce » de Thibaut Binard aux éditions La Difference
Résumé:

Thibaut Binard, jeune poète liégeois, s'est suicidé le 16 septembre 2005. Il avait envoyé à La Différence ce recueil : Diagonal doce. Son ami Karel Logist le présente : " Thibaut Binard est né en novembre 1980. Il a vécu en Belgique, à Liège et dans beaucoup d'autres lieux. Il n'aimait pas... Voir plus

Thibaut Binard, jeune poète liégeois, s'est suicidé le 16 septembre 2005. Il avait envoyé à La Différence ce recueil : Diagonal doce. Son ami Karel Logist le présente : " Thibaut Binard est né en novembre 1980. Il a vécu en Belgique, à Liège et dans beaucoup d'autres lieux. Il n'aimait pas seulement les livres et la littérature, mais aussi la musique, les voyages, l'amitié et par-dessus tout la rencontre. Après une licence en philosophie, il s'est mis à la recherche de ses limites. Et à remplir ses promesses. Sa vie fut dès lors passionnément habitée par l'écriture. Il faisait des poèmes en regardant plus loin. Quelques-uns d'entre eux ont paru en revue. Son premier livre, Lancer, est paru à Bruxelles chez Maelstrom l'année dernière. Thibaut a choisi de partir le 16 septembre 2005. Il nous laisse de nombreux poèmes, des notes, des lettres et deux romans.
Et voici que surgit Diagonal Doce, un livre "vivant", né de sa rencontre avec l'Amérique latine. Et Thibaut Binard, c'est certain, aurait aimé notre surprise, lui qui a toujours eu une question, un voyage et un rêve éveillé d'avance sur nous tous. "

Diagonal dos C'est un paysage lunaire. On y marche sans grande peine La fatigue est derrière soi On y marche sans cratère devant soi sans Plus de côte, sur l'horizon, sur l'altitude Et les pieds s'enfoncent dans les galets - c'est surtout pour cela que ça ressemble à la lune - avant de gagner les tremplins. Alors le regard plonge et s'abîme comme sur un chariot fou Alors les paupières ne retiennent plus le jaune d'oeuf de tes yeux qui Dégringolent les versants ondulés Qui glissent sur la patinoire de la projection, cette projection : toi-même ayant sauté. Mais tu ne sautes pas car tu as faim alors les yeux voyagent plus Et mieux Mais tu ne sautes pas car le soleil t'agrippe Il est plus près de toi
Il te colle à la peau Il est plus près de toi ; vous êtes deux vigiles Et le fond du canyon implore votre clémence.

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