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« L'opéra dépend de facteurs étrangers à la musique et au livret, comme les choix du metteur en scène, du décorateur, des interprètes. C'est donc pour un compositeur le genre le plus écrasant en termes d'énergie dépensée pour l'écrire et le plus aléatoire quant au succès qu'il aura lors de sa représentation ».
Karol Beffa retrace ici rapidement son itinéraire, depuis l'enfance et ses influences, les années de conservatoire, les premières compositions jusqu'à l'écriture de deux opéras : K ou la piste du château et Equinoxe inspirés de l'oeuvre de Kafka.
Chose faite, il consacre l'essentiel de cet essai à analyser selon des angles totalement inédits des oeuvres emblématiques ou moins connues. L'opéra, pour de nombreuses raisons est considéré comme un art mimétique. Le livret exerce sur la musique un empire supposé absolu et paraît brider la liberté musicale au profit d'une expressivité immédiatement rattachée à des émotions connues et codifiées. Qu'en est-il exactement ?
Le résultat est passionnant : ce que montre Karol Beffa, aussi bien chez Verdi (La traviata, Aida), Ravel (L'enfant et les sortilèges), Strauss (Elektra), Puccini (La Fanciulla del West), Zemlinsky (Une tragédie florentine, Le nain), Ponchielli (La Gioconda) ou l'injustement oublié Massenet (Le cid, Cendrillon) c'est leur commune capacité à débrider, à remettre en cause des principes établis, à subvertir des codes, à produire des désajustements dramaturgiques ou musicaux.
De la même façon, l'auteur démontre, en croisant leurs trajectoires, comment Wagner et son beau-père Franz Liszt, Ligeti et Mahler, Gorecki et Penderecki ont affirmé leur capacité à aller contre - quitte à forcer le passage, en écrivant des opéras et, plus largement, des oeuvres vocales. Des couples improbables dont la réunion inédite fait saillir ici l'incroyable liberté.
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