Sous ce titre polémique, Christian Julienne analyse avec précision les positions d'une branche engagée de l'intelligentsia française: si quelques noms, bien connus des médias et d'un large public en ressortent, tels que Pierre Bourdieu, Viviane Forrester, Bernard Maris, le Monde Diplomatique, Attac et leurs amis, l'auteur essaye davantage d'analyser, à la loupe d'un réalisme féroce, les idéalismes et les utopies qui font leurs motivations. Renvoyant aux calendes grecques des analyses qu'il juge floues quand elles ne sont pas tout simplement mensongères et fausses, Christian Julienne rappelle:- que nous ne sommes pas dans un régime ultra-libéral. Nous sommes dans une société d'économie mixte où les États jouent un rôle économique et social considérable et décident de 40 à 55% de la dépense nationale. Quelques états peuvent être qualifiés de libéraux mais aucun d'ultra-libéral, du moins dans la sphère de l'OCDE.- que les profits sont en baisse légère mais régulièrement sur le long terme. ce à quoi on peut s'attendre dans les démocraties où les groupes sociaux s'opposent à tour de rôle et où la lutte entre conservateurs et progressistes est constante.- que le capitalisme est une formidable machine à créer des emplois. De vrais emplois, des emplois à plein temps. 200 millions d'emplois créés dans la zone OCDE avant la période difficile 1974/1980, 40 millions d'emplois entre 80 et 95, 20 millions dans les seules années 95/2000.- que le marché est une formidable machine à faire baisser les prix, donc à enrichir les pauvres et les classes moyennes tout autant que les riches. La croissance et la prospérité des classes moyennes sont l'un des grands triomphes du capitalisme des années 60 à 2000.- que la pauvreté existe toujours mais qu'elle est une situation transitoire pour la grande majorité des cas. Des réponses opposables à la vulgate néomarxiste peuvent être données contre les fractures sociales et les ségrégations économiques.Christian Julienne est diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris et statisticien. Il a consacré vingt ans de sa vie professionnelle à l'urbanisme et à la construction, et quinze ans aux collectivités locales. Auteur d'une quinzaine d'ouvrages professionnels concernant ces deux secteurs, il a publié aux Belles Lettres SNCF, le rapport interdit.
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