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Devenirs du romanesque ; les écritures aventureuses de Jean Echenoz, Jean Rolin et Patrick Deville

Couverture du livre « Devenirs du romanesque ; les écritures aventureuses de Jean Echenoz, Jean Rolin et Patrick Deville » de Anne Sennhauser aux éditions Honore Champion
Résumé:

Cette étude porte sur les infléchissements du romanesque dans la littérature contemporaine française, à travers un corpus de narrations écrites dans la première décennie du XXIe siècle. Les oeuvres de Jean Echenoz, Jean Rolin et Patrick Deville, ouvrant l'invention romanesque à de multiples... Voir plus

Cette étude porte sur les infléchissements du romanesque dans la littérature contemporaine française, à travers un corpus de narrations écrites dans la première décennie du XXIe siècle. Les oeuvres de Jean Echenoz, Jean Rolin et Patrick Deville, ouvrant l'invention romanesque à de multiples espaces, portent une attention singulière au réel (biographique, historique, social) et s'approprient de multiplies dispositifs génériques, en écho aux questionnements qui émergent avec le nouveau siècle. D'un côté, le romanesque souvent considéré comme un rêve, une utopie, est amené à se défaire de sa structure ; de l'autre, il subsiste dans le récit à l'état d'impulsions narratives, de fragments, de motifs, capables d'alimenter et de renouveler le roman. On observe ainsi une homologie entre les sujets de prédilection des trois auteurs - l'aventure, l'agir humain, pensés à même le réel - et le traitement générique du roman : loin de se présenter comme un genre codifié, il est plutôt dynamisé par une écriture aventureuse, qui explore les domaines du savoir et les frontières du littéraire. Cette étude entend ainsi montrer comment la déceptivité première de l'aventure permet aux auteurs de réinvestir la puissance exploratoire du romanesque et de questionner le sujet, transformant ses principes en une liberté formelle et intellectuelle. Jean Echenoz, Jean Rolin et Patrick Deville font ainsi écho aux évolutions des discours critiques qui, depuis la fin des années 1990, affichent des formes de résistance à la « fin des idéologies » et à son relativisme supposé.

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