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Deux ou trois choses que je sais de toi ; pour Samuel Paroles en Archipels

Couverture du livre « Deux ou trois choses que je sais de toi ; pour Samuel Paroles en Archipels » de Sylvie Collumeau aux éditions Editions Du Panthéon
Résumé:

"« C'est un petit garçon. Encore très jeune. Comme ceux qu'on peut croiser dans la rue aujourd'hui.?Il aurait pu naître il y a deux siècles.?C'est mon fils. Il est né en 2010. Il s'appelle Samuel. Il est mort à l'âge de sept mois des suites de violences chez sa nourrice.
Comment parler de mon... Voir plus

"« C'est un petit garçon. Encore très jeune. Comme ceux qu'on peut croiser dans la rue aujourd'hui.?Il aurait pu naître il y a deux siècles.?C'est mon fils. Il est né en 2010. Il s'appelle Samuel. Il est mort à l'âge de sept mois des suites de violences chez sa nourrice.
Comment parler de mon fils qui n'était ni célèbre, ni grand voyageur, qui ne parlait pas encore le langage articulé ? Comment montrer que cette courte vie sans doute banale et en rien héroïque était pourtant la vie d'un être singulier qui posait sur les choses et sur les gens un regard (ses premiers regards) que jamais personne n'avait posé avant lui et qui m'a bouleversée ?
Ce texte est un ensemble de fragments : des fragments de vie, de naissance à la vie, des souvenirs, des anecdotes qui révèlent le regard de mon enfant sur les choses et ce que moi, sa maman, j'ai appris de son regard.?Je ne savais pas tout de mon fils, j'étais encore en attente de ce savoir, mais lui m'a appris beaucoup. « Deux ou trois choses que je sais de toi » : deux ou trois choses pour dire qu'on ne sera pas exhaustif, et que c'est tant mieux parce qu'impossible mais qu'on visera, mine de rien, l'essentiel : son regard sur un monde qu'il déchiffrait peu à peu, à tâtons, patiemment, avec toujours beaucoup de curiosité et d'étonnement... ce qu'en d'autres temps, peut-être, on aurait appelé son âme.
Sans doute ai-je voulu ériger comme des stèles à la mémoire de celui que j'aimais, mais ce sont des stèles lumineuses, éclairantes comme des phares, des traces et des éclats de vie. Avec cette exigence tenue comme une évidence : qu'on n'oublie pas Samuel à qui on n'a pas donné le temps de vivre, mais qu'on ne le réduise pas non plus à l'épisode tragique, violent et scandaleux de sa mort trop précoce. » "

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