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Paris, années cinquante.
P'tit Claude a 14 ans. Trop grand pour être encore un enfant, trop petit pour être vraiment un adulte. Pour un peu, il serait nostalgique de sa jeunesse...
Ce mercredi de septembre, P'tit Claude s'ennuie. Ce sont les vacances, il n'a rien à faire. Il zone dans le Paris populaire, celui de Belleville et de la Place des Fêtes. Il traîne du côté des « fortifs », là où vivent ceux que la société rejette. Il s'arrête devant les cinémas et les kiosques à journaux, où s'empilent tous ces illustrés qui le font rêver.
Un jour, un certain Pépé leur propose, à lui et à son copain Marcel, de « croquer » sur son prochain coup. Rien à craindre, que du pognon facile à gagner, promet Pépé. Avec cet argent, Claude pourra s'offrir un électrophone et un costard. Peut-être même une moto. Et séduire les filles, enfin...
On ne présente plus Eddy Mitchell, Claude Moine, de son vrai nom. « Monsieur Eddy » raconte sa jeunesse de titi parisien. Le texte est agrémenté d'illustrations de Ralph Meyer qui dépeint avec tendresse les déambulations de P'tit Claude. Enfant de l'est de Paris également, le dessinateur d'Undertaker délaisse le temps d'un livre les plaines du Far-west pour explorer celles du 19e arrondissement parisien. Lesquelles ne sont pas forcément moins exotiques ni moins dangereuses !
Des pochettes de disque au roman illustré… Ralph Meyer et Eddy Mitchell voulait à nouveau travailler ensemble. L’idée d’illustrer « P’tit Claude » le roman écrit par le chanteur paru en 1997 a germé.
Souhaitant préserver l’écriture d’Eddy Mitchell, Claude Moine de son vrai nom, Ralph Meyer réalise 25 illustrations pour accompagner une partie choisie du récit.
Nous voilà plongés avec P’tit Claude dans le Paris des années 50. Tout y est, les images et les odeurs. L’ado s’ennuie en ce mois de septembre, entre séances dans les cinés de quartier, balade dans les rues animées… L’argent manque et P’tit Claude a des rêves de grand. Et si le coup fourré proposé par Pépé était la solution ?
Eddy Mitchell mêle souvenirs et fiction pour raconter son adolescence. L’écriture est très visuelle et les aquarelles réhaussées de gouache de Ralph Meyer l’ accompagnent à merveille. Ce Paris, que le dessinateur connait bien lui aussi, prend vie sous nos yeux dans des pages ou double-pages entières aux couleurs très bien choisies.
Même si on comprend sa volonté de garder le style original, on regretterait presque que Ralph Meyer n’ait pas choisi l’option BD pour adapter cette histoire. Un très beau livre qui pourrait en appeler d’autres…
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