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Serait-ce ces longues années d'observation des turpitudes, coups bas et autres bassesses de la vie politique qui ont conduit Iturria à oublier les humains et leur cynisme, pour jouer les Benjamin Rabier et nous consacrer un livre, à nous autres, les animaux ?
Moi qui me faisais oublier dans quelque recoin un peu élévé de son atelier, très vite ses dessins m'ont mis la puce à l'oreille : Une vache par-ci, un mouton par -là, quelques chiens... des toros... (Ah, les toros !) et bien évidemment des ours. Comment voulez-vous que l'animal légendaire ne titille pas le crayon d'un dessinateur pyrénéen ? Dans ce débat brûlant du retour de l'ours, Michel vous dira que la Vérité possède deux anses et qu'il est possible de la saisir par l'une ou par l'autre.
Ce n'est pas une dérobade : il ne fait là que citer Montaigne qui savait bien lui, que « bêtes ont vie et sentiment » et qui lorsqu'il s'amusait à des « singeries réciproques » avec sa chatte, se demandait si c'était lui qui jouait avec elle, ou elle qui jouait avec lui ? Moi je le sais bien mais je n'en dirais rien... Gardons le « Mystère animal!
Mais d'où peut bien lui venir cet intérêt pour nous ? Tout s'éclaire quand vous apprenez qu'en Basque, Iturria signifie La Fontaine. Bien sûr, les fables, leur grâce insurpassable, l'ont émerveillé enfant et il continue à leur vouer un culte dans son âge mûr, d'autant qu'elles sont illustrées de mains de maîtres : Gustave Doré, Oudry, Grandville, Benjamin Rabier... jusqu'à Joann Sfar, le dernier.
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