Delphine d'Albémar, une jeune veuve riche et cultivée, qui dispose de ses idées, de son coeur et de ses biens - une femme libre -, vit un amour impossible, empêché par la distance et l'interdit, au lendemain de la Révolution. En entretissant des vies et des voix haletantes, et en puisant dans son expérience personnelle, Mme de Staël analyse ce qu'a de cruel et d'injuste la condition féminine. À sa parution en 1802, le roman fait sensation, et l'auteure est condamnée à l'exil. Car Delphine met en scène l'écart entre les avancées de la Révolution et le conservatisme de la société, dans un pays meurtri qui a besoin de compassion. Romancière dans un monde où les femmes sont réduites au silence, Mme de Staël est révolutionnaire. Ce temps n'est pas si reculé, et les problèmes qu'elle soulève n'ont rien d'inactuels.
Delphine est une jeune veuve. Son mari, bien plus âgé qu’elle, lui a assuré une éducation solide et des moyens financiers importants. En cette année 1790, c’est une jeune femme vertueuse mais bien plus soucieuse de suivre les élans de son cœur que de se préoccuper de l’opinion de la société.
Elle décide d’utiliser une partie de son argent pour faciliter le mariage de sa cousine Mathilde avec un certain Léonce.
Ce dernier, au caractère orgueilleux et ombrageux, est soucieux au plus haut point de son honneur et du respect de l’opinion.
Delphine et Léonce vont tomber amoureux mais les circonstances et la fatalité vont s’enchaîner à leurs pas…
Bienvenue dans un roman épistolaire fleuve de près de mille pages. Un roman à l’écriture très élégante, qui dépeint les élans du cœur de nos protagonistes de manière poussée.
L’occasion pour l’autrice de montrer comment le mariage, seul horizon possible pour les femmes avec le couvent, est une terrible loterie pour elles. Doivent-elles suivre leur cœur et être méprisée par la bonne société ou, à l’inverse, suivre les convenances en étouffant les élans de leur cœur ?
C’est un très beau roman, quoique souffrant de nombreuses longueurs, j’avais véritablement envie de savoir ce qu’il allait advenir de nos deux amants même si j’ai passé un nombre incroyable de pages à pester contre leurs choix.
Si vous craignez trop de digressions politiques dans ce récit se déroulant à partir de 1790, pas de crainte, les événements politiques ne sont que légèrement effleurés et surtout dans le dernier tiers du roman.
Au final, si des centaines de pages d’atermoiements amoureux ne vous font pas peur, foncez…pour les autres, je vous conseille de vous abstenir.
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