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DELIT DE JEUNESSE ; LA JUSTICE FACE AUX QUARTIERS

Couverture du livre « DELIT DE JEUNESSE ; LA JUSTICE FACE AUX QUARTIERS » de Isabelle Coutant aux éditions La Decouverte
  • Nombre de pages : 325
  • Collection : (-)
  • Genre : Sociologie
  • Thème : Sociologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Pourquoi les délits d'une partie de la jeunesse populaire, auparavant relativement tolérés, sont-ils désormais jugés insupportables ? Ces jeunes " difficiles " sont-ils des " sauvageons " perdus pour la société, comme se plaisent à le répéter certains responsables politiques ? Le travail... Voir plus

Pourquoi les délits d'une partie de la jeunesse populaire, auparavant relativement tolérés, sont-ils désormais jugés insupportables ? Ces jeunes " difficiles " sont-ils des " sauvageons " perdus pour la société, comme se plaisent à le répéter certains responsables politiques ? Le travail socio-éducatif serait-il devenu inefficace, ne laissant d'autre alternative que la répression policière ? A partir d'une enquête menée sur des dispositifs judiciaires en région parisienne, Isabelle Coutant confronte la parole de victimes d'" incivilités " - habitants des grands ensembles, enseignants, éducateurs et policiers - à celles de mineurs délinquants et de leurs parents.
En consacrant une place importante aux entretiens et aux récits d'observations, notamment en maison de justice, l'ouvrage montre que la délinquance juvénile contemporaine est le fait d'une autonomisation de la " culture de rue " vis-à-vis de la culture ouvrière. Cette évolution résulte pour partie de la précarisation des classes populaires et de la ségrégation urbaine. La " rue " offre alors une reconnaissance sociale à ceux qui ne l'obtiennent ni à l'école ni au travail, ni même au sein de leur famille.
A travers le portrait d'anciens délinquants qu'elle a parfois suivis sur plusieurs années et l'analyse minutieuse du travail réalisé par les magistrats et les éducateurs rencontrés, l'auteur met en évidence les conditions d'efficacité des interventions judiciaires et socio-éducatives. Et elle reprend enfin une question centrale pour les républicains du XIXe siècle, soucieux d'enraciner les valeurs de la République : celle de l'" éducation morale ".
Comment intervenir sur la vision du monde des enfants et des adolescents ? Comment faire en sorte que leurs valeurs soient rendues compatibles avec celles de la société dominante ?

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