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Dans un monde d'individus désormais hyperconnectés, où les plaisirs solitaires n'ont d'égal que le malheur général de ces particuliers esseulés, nul ne se trompe guère sur ce prétendu nouveau mal du siècle, que chacun ne trompe que trop : la solitude. Tant s'en faut cela dit que nous y parvenions aussi bien que nous trompons notre faim ou notre soif, notre chagrin ou notre ennui. Et pour cause. Il ne s'agit avec elle ni du mal physique du besoin, cet état du corps privé des ressources nécessaires à son bon fonctionnement que, faute de pouvoir se restaurer et se désaltérer, on se cachera en se réjouissant et en se divertissant, ni du mal moral du désir, cet état de l'âme dépourvue des éléments espérés pour son plein épanouissement que, faute de pouvoir se réjouir et se divertir, on se masquera en se restaurant et en se désaltérant. C'est du mal métaphysique de la nostalgie qu'il est ici question, cet état de l'esprit qui, avec une infinie mélancolie, regrette la vie qu'il n'aura jamais ici-bas en raison de l'ex-sistence qu'il est toujours tout entier. La solitude est justement l'épreuve de cette condition qui consiste en une sortie, pour le moi, de l'autre, sans sortie, pour lui, du même qu'est le soi. Parce que l'on s'affligerait encore de ce que les plaies qu'elle nous inflige soient mal pansées de ne pas être bien pensées, travaillons donc à dé-tromper la solitude.
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