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Le succès des petites annonces ne date pas d'aujourd'hui. Depuis le message personnel jusqu'à l'offre d'emploi, du simple appel à la publicité camouflée, c'est toute une soif de communication qui s'y manifeste sous les couleurs les plus chatoyantes du langage, entre les mots codes, les sigles conventionnels et ce rien de fantaisie que chacun y apporte.
En recensant scrupuleusement celles que publiait le Figaro, Anne Galey nous offre une véritable radioscopie de la société qui termine le XIXe siècle. Entre la chute du Second Empire et l'apogée de 1900 avec ses flonflons frénétiques, la IIIe République vacille sur les ultimes vagues d'une civilisation qui court vers sa fin. Et, le sachant, se drape dans la dignité, mais paradoxalement, échappe à toute vraie morale, cultive les principes et s'ébroue dans la vulgarité. Une société s'enivre de nouveauté, de modernité, de puissance. Son analyse à 1,50 f la ligne vaut son pesant d'or de fantaisie, d'humour involontaire et de lapsus révélateurs. De "si jolies petites annonces" était le bréviaire de nos grand-mères. Les frustrés de l'époque y disaient naïvement leurs désirs les plus extravagants.
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