Chacun peut rencontrer dans sa vie troubles ou mal de vivre, problèmes, se demander s'ils sont traitables par une thérapie, s'interroger sur les explications que donnent de ces soins ceux qui les pratiquent, et peut vouloir se prononcer sur la cohérence et la pertinence de ces explications. Le présent essai a pour but de fournir quelques clés permettant de répondre à ce genre de questions. Pour cela, il propose d'abord des repères philosophiques : le langage est considéré comme phénomène communicatif et social et la connaissance que l'homme a du monde comme l'ensemble des représentations qu'il s'en construit. Ensuite, il est suggéré de décrire l'activité humaine à l'aide d'un vocabulaire particulier, un choix de conventions de langage. Enfin, à partir des énoncés construits avec ce vocabulaire s'élaborent des propositions formant une grammaire de l'activité humaine. S'en déduisent des explications communes aux thérapies actives, brève ou systémique, et à celles faisant appel à l'hypnose. Cela ouvre des perspectives pour l'analyse des comportements humains et donne un éclairage intersubjectif sur les thérapies qui ne se réclament pas de l'interaction.
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