Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

De la lycanthropie

Couverture du livre « De la lycanthropie » de Jean-Michel Gentizon aux éditions L'age D'homme - Rue Ferou
Résumé:

La philosophie a souvent tracé une frontière, construit un plafond de verre infranchissable quant à une proximité homme-animal. On se contente souvent de postuler à un animal extérieur, inférieur, comme le résume bien la formule anthropomorphisme.
Avec une étude approfondie des phénomènes... Voir plus

La philosophie a souvent tracé une frontière, construit un plafond de verre infranchissable quant à une proximité homme-animal. On se contente souvent de postuler à un animal extérieur, inférieur, comme le résume bien la formule anthropomorphisme.
Avec une étude approfondie des phénomènes mythiques, des phénomènes cliniques, passés au crible de l'histoire, cet ouvrage permet de refonder le discours de la psychanalyse antérieurement au discours hystérique.
Où se cache la lycanthropie ? Depuis quand existe-t-elle sous ce nom ? A-t-elle existé avant sans verbalisation ? Peut-on en établir la généalogie ?
  Il est évident qu'un jour nouveau peut être jeté, d'abord sur les deux autres psychoses que sont la paranoïa et la schizophrénie, mais aussi sur toutes les autres structures névrotiques découlant de la phobie, comme autre façon de négocier le rapport à l'animal. En effet, il se peut que l'une des dernières issues qui nous reste soit de glisser éperdument vers le monde des bêtes, des vraies, les non domestiquées, celles dont la grâce nous émeut car nous sentons qu'elle est restée indemne des ravages de la Raison devenue irrationnelle.
Or ce que la large culture historique de l'auteur de cet essai nous permet de remettre en jeu, c'est qu'un outil demeure à la disposition des sujets pour se replonger dans cette grâce. C'est celui dont ils faisaient usage dans l'enfance, quand ils s'amusaient à passer incontinent du « je » au « il », ce que les cliniciens mâtinés de linguistique ont dénommé « transitivité. » La métamorphose animale sort alors de l'enfer où l'ont confinée les inquisiteurs et les psychiatres : mieux vaut se transformer en bête, errer dans la jungle urbaine dans la peau d'une panthère que de se soumettre au diktat d'une société de plus en plus soumise à la complexité comme privation biopolitique de la liberté.


 

Donner votre avis