Geneviève Font, enfant, vécut en Algérie dans une petite bourgade non loin d'Oran. C'était l'Algérie de l'après guerre, celle des années 1950-1960. Cette enfance fut merveilleuse par certains aspects, l'enfance bénie des années 50. La mémoire vive de l'auteur, habitée de sensations, d'émotions et de senteurs, restitue la beauté des lieux, la vie des Français d'Algérie, les relations entre les communautés, les amitiés, le frissonnement de la vie dans les jeux de l'enfance. Mais la guerre vient jeter à bas cette douce construction. Ainsi l'attaque de la maison familiale, déchirée par les explosions, montre cette violence démesurée, car vécue par une enfant, elle est traduite littérairement par une scène d'anthologie. Elle permet de comprendre l'épouvante que la guerre suscite chez l'enfant. Ce témoignage capital par la fraîcheur de la restitution narrative, donne un éclairage historique trop rare sur la vie des Français d'Algérie.
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