"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Entre le Paris de l'après-guerre et une Algérie qui rêve d'indépendance, le parcours d'Adam, jeune homme mû par une inextinguible soif de justice et de liberté.
Paris, 1947. Pour Adam, Bousoulem, sa ville natale, est bien loin à présent. Ce jeune Kabyle vit en France depuis trois ans ; dans son pays, celui qui l'a enrôlé de force pour faire la guerre contre les Allemands.
Adam a survécu à la guerre, aux camps de prisonniers, à l'Occupation, et pense maintenant à demain. Demain, pour Adam, c'est être libre comme un Français et être maître de son destin. Avec ses compatriotes, ils discutent, dans des cafés arabes de la rue Mouffetard, de l'indépendance de l'Algérie qu'ils auront à bâtir. Adam, idéaliste et fougueux, est leur chef de file. Demain, c'est aussi Elvire. Ils se connaissaient avant et se retrouvent. Deux solitudes qui s'accordent, et un amour fort enraciné à la fois dans un passé commun et une volonté de remplir leurs vies des souvenirs à venir.
J'avais lu et aimé le premier tome de cette trilogie sur l'histoire de ce jeune Kabyle, Adam, qui avait du venir se battre en France pour défendre un pays qui n'était pas le sien.
Il est pour moi préférable de lire ce premier tome avant celui-ci (Ce sont des petits livres qui se lisent très vite)
Adam est resté en France. Il va y traverser cette période charnière entre la fin de la seconde guerre mondiale et le début des évènements en Algérie. Il ne ne sent plus chez lui là-bas, il n'est pas forcement chez lui ici non plus, comme certains se plaisent à lui rappeler.
On le retrouve vivant avec Elvire, rencontrée pendant la guerre. Ils dirigent ensemble la tannerie du père de celle-ci, envoyé en camp, qui n'est jamais revenu, jusqu'au jour où une lettre arrive...
La force première de ce livre pour moi, c'est l'écriture. Une écriture simple et belle à la fois, qui décortique sans pathos les sentiments éprouvés par les personnages. Un livre qui se lit tout seul tant j'ai trouvé fluide et claire cette écriture (Et ça fait du bien, me comprendront mes partenaires de notre dernière LC)
Le personnage principal n'est pas pour moi le plus attachant de cette histoire, j'ai souvent trouvé qu'il regardait sa vie au lieu de la vivre, incapable de retourner en Algérie et de véritablement oeuvrer pour l'indépendance de ce pays, incapable de se battre pour garder la femme avec qui il vivait. Mais, il n'est pas seul dans ce livre, et j'ai beaucoup aimé tous les personnages secondaires, qu'il côtoie et qu'il va souvent aider, plus doué pour améliorer la vie des autres que la sienne. J'ai aimé Nour, cette jeune femme si en avance sur son temps, J'ai aimé Mohammed arrivé en France sans parler le Français et qui se battra pour passer le certificat d'études. Et il y a aussi le deuxième Adam, pétri de certitudes quand il arrive en France, et qui va se laisser apprivoiser.
L'auteur aborde dans un récit plein de nuances, sans charge excessive, à travers ses différents personnages, le statut difficile des ces Algériens venus en France pour y trouver du travail, et souvent très mal considérés et mal traités.
Il y aborde aussi les années qui ont précédé la fondation d'Israël et là aussi les tensions vives entre palestiniens et juifs arrivant de toutes part pour trouver un refuge. Et là, malheureusement, on en est toujours au même point...
Akli Tadjer est une formidable conteur, qui nous fait vivre ces années d'après-guerre, avec humanité. Et j'ai le troisième sur ma table de nuit...
On retrouve l' Adam « D'amour et de liberté »
Deux ans que j''avais lu son histoire et je n'en avais rien oublié.
Tout m'est revenu avec un grand bonheur.
Adam vit maintenant à Paris, éperdument épris d'Elvire avec qui il tient la tannerie du père disparu depuis la guerre.
Il rêve toujours d'une Algérie libre et indépendante.
A travers son histoire, on revit la société d'après-guerre.
Akli Tadjer est un formidable conteur qui toujours sait captiver le lecteur.
Ses personnages sont toujours emplis d'humanité et de sensibilité et on ne les oublie pas, même des années plus tard.
Il nous transmet son amour de l'Algérie et son respect de la France, qui posent parfois des difficultés de compatibilité.
Je suppose et j'espère qu'il nous réserve une suite à cette superbe histoire.
Parce que j'avais lu « d'amour et de guerre » premier tome de cette saga j'ai bien entendu voulu poursuivre l'aventure avec Adam. La venue à Saint-Quentin (chez Fnac/Cognet) m'a permis d'avoir en plus le livre dédicacé.
Après la guerre Adam reste à côté d'Elvire et tous deux se soutiennent. Sur fond des prémices d'agitation en Algérie Adam s'occupe de la tannerie. Elvire, elle, après avoir longuement cherché son père arrêté pendant la guerre, l'accompagne et fait prospérer l'affaire. Une lettre, un voyage et voilà de nouveau leurs vies bouleversées.
Le déchirement, le déracinement, les origines, les rêves chimériques voilà ce qui fait l'essence de cette histoire. J'ai rapproché ce livre de celui de Claire Etcherelli « Elise ou la vraie vie » lorsque qu'Akli Tadjer évoque les conditions de travail, de vie des travailleurs algériens. On y retrouve cette solitude, les conditions de vie miséreuses, limite indécentes dans une France qui se reconstruit laborieusement. Sans oublier tout le côté raciste alors que nous avions besoin de cette main d'oeuvre.
Elvire aussi vit un grand déchirement. Celui de tout juif rescapé de la seconde guerre mondiale. Quel choix faire pour espérer vivre en paix, avec soi-même, avec les autres ? comment se construire un avenir après un pareil tsunami ?
Ce livre m'a beaucoup plu. D'une part parce qu'il est bâti sur un fond historique réel et d'autre part parce que l'on suit les protagonistes sur une longue période. du coup, on a l'impression de les connaître.
Quelle joie de retrouver le protagoniste du précédent roman d’Akli Tadjer, Adam, qui, après avoir survécu à la Seconde Guerre mondiale, est désormais installé à Paris loin de son Algérie natale. Il travaille aux côtés d’Elvire, la fille de son hébergeur parisien pendant la guerre et qui n’est jamais revenu des camps, tout comme Samuel, le compagnon de combat d’Adam. Elvire partage également sa vie mais au fond de son cœur il a laissé une énorme place également pour Zina, l’amour impossible désormais en couple avec un caïd dont elle a eu plusieurs enfants.
Adam continue de rêver à la liberté, à la justice, espère voir l’Algérie revenir indépendante, aide Mohamed, un ouvrier de la tannerie amoureux de la poésie française, à s’améliorer dans l’écriture et l’histoire… Mais un jour Elvire reçoit une lettre sibylline de Samuel : lui et le père de la jeune femme seraient en vie et vivraient à Jérusalem ! Elvire et Adam partent pour Beyrouth, direction les lieux saints. Nouvelle déchirure, tout va encore basculer. Adam repart seul à Paris espérant qu’Elvire reviendra. Peu de temps après, il est nommé officiellement pour s’occuper d’un petit Adam, le fils de Zina.
Comme toujours, Akli Tadjer unie l’histoire des rives de la Méditerranée dans un esprit de réconciliation sans jamais donner de leçons. Juste un regard objectif en rejetant dans l’écriture toute la haine qui a ensanglanté les terres algériennes et françaises. Jamais dans l’excès, chacun des personnages traversent les fils du destin entremêlés par les aléas intimes et l’histoire commune des errances d’un monde bien trop belliqueux. Heureusement, à l’image d’Adam, des êtres solaires ne désespèrent jamais de hisser l’oriflamme de la liberté. Au prix de beaucoup d’audace.
Blog le Domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2022/10/unenoisette-un-livre-daudaceet-de.html
L'auteur brode délicatement, entre le Paris de l'après-guerre et une Algérie qui rêve d'indépendance, le parcours d'Adam, jeune homme mû par une inextinguible soif de justice et de liberté.
Dans cet opus - qui peut se lire indépendamment du premier- le jeune Kabyle vit en France depuis trois ans. Il travaille dans la tannerie d'Elvire. Les deux jeunes gens sont amoureux et assument leurs responsabilités de "patrons". Mais Elvire reçoit des nouvelles de son père déporté dans un camps de concentration pendant la guerre. Ensemble, ils partent le retrouver à Jérusalem.
C'est poétique, philosophique, magique, magnifique, émouvant et sensible. On y parle de filiation, d'émancipation et de violence notamment envers les femmes. L'auteur ne perd pas le fil de son intrigue. Adam, personnage principal est entouré de personnalité forte ( Elvire, Nour, Mohamed, son fils Adam...) que vous n'oublierez pas.
C'est un moment de lecture délicieux.
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