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Quatre nouvelles mordantes et provocatrices, où l'on sent la colère entière d'un jeune écrivain, mais aussi la vigueur d'une écriture. Un mélange à la fois très cérébral et très sensuel, au ras des corps, de la chaleur, de la poussière.
Ecrivain et cinéaste, Nadav Lapid campe avec un cynisme désabusé l'Israël d'aujourd'hui en quatre longues nouvelles à fleur de colère et d'amour.
Dans la première, qui donne son titre au recueil, un jeune homme va chercher à l'aéroport, à la demande de sa mère, un vieil oncle venu d'Argentine. En route, il fulmine contre les liens familiaux et les vieux. Une fois sur place et en l'absence de toute description, il embarque avec lui un vieil homme silencieux qui se laisse gentiment faire. A la maison, ils écoutent ensemble de la musique, parlent très peu. Le courant passe entre eux, mais évidemment. ce n'est pas l'oncle familial.
Dans " Mon frère ", le narrateur se met en route une nuit avec la petite amie de son frère, lequel est en état de détresse morale avancée dans sa base, à l'armée. Le récit est désabusé, sur le frère, sur l'armée, sur la petite amie. Le ton s'installe, très fort, entre colère, cynisme et lucidité.
" Tamar ", sans doute la plus poignante des quatre nouvelles, se situe entre le moment où on avance le pied au bord du vide et celui où on s'y lance. Dans cet infime espace-temps où une vie va disparaître, l'auteur fait tenir tout le bruit et la fureur de la ville, indifférente et cruelle.
Dans " Qui cherche Amir Banbaji ? ", un écrivain frustré feuillette à la bibliothèque une revue littéraire et tombe sur l'essai d'un ancien camarade de régiment : Amir Banbaji, un sépharade. L'essai le captive, il s'interroge sur son auteur et part à sa recherche. Il découvre le père, la soeur, mais Amir reste insaisissable, sinon à travers l'essai dont nous ignorons le contenu. La nouvelle s'achève et, dans un document intitulé " Annexe ", nous découvrons le texte : un pamphlet virulent, violemment anti-sépharade, qui renvoie dos à dos le jeune écrivain ashkénaze et le mystérieux Amir Banbaji.
Nadav Lapid manie les mots comme sa caméra, avec une même rage ouverte, un mélange à la fois cérébral et sensuel, au ras des corps, de la chaleur, de la poussière. C'est entre haine et amour qu'il analyse la vie au quotidien en Israël et les problèmes qui s'y posent en s'affranchissant de tous les clichés.
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