«T'es rock, t'es pas rock. La vie rock. Ce n'est pas gravé sur les disques, ce n'est pas imprimé dans les livres. Une épithète consubstantielle, un attribut physique comme être blonde, nerveux, hypocondriaque, debout. Rock rock rock. Le mot est gros comme un poing et rond comme un caillou. Prononcé cent fois par jour, il ne s'use pas. Dehors le ciel bouillonne, léger, changeant quand les nuages pèsent lourd, des milliers de tonnes bombent l'horizon derrière les hautes tours, suspendus. Être rock. Être ce qu'on veut. Plutôt quelque chose de très concret. Demandez le programme!» Le Havre, 1978. Elles sont trois amies inséparables. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 déboule la voix de Debbie Harris, la chanteuse de Blondie. Debbie qui s'impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modèle.
Au Havre, 3 ados : Lise, Nina, Marie découvrent lors d'une prise en auto-stop, le groupe Blondie.
Là, c'est la révélation. Elles vont vivre à la Blondie dans leur petite ville triste et bétonnée. Elles vont rêver à New York, Londres... jusqu'au jour où Nina, va faire éclabousser le trio en rencontrant une autre source musicale : Kate Bush. Confrontation entre la blonde incendiaire Debbie Harry, et la voluptueuse et douce Kate Bush. A travers cette confrontation, c'est aussi l'affirmation des caractères, des sensibilités de ces jeunes filles qui deviennent femmes et qui ont un avis particulier du devenir féminin, du féminisme tout court.
Je me suis un peu ennuyée durant cette lecture, que je n'ai pas trouvé palpitante. Là où je me suis le plus régalée, c'est en écoutant les chansons qui étaient en titre de chaque chapitre.
C'est une lecture d'il y a plus de dix ans et j'ai failli ne plus lire cette auteure; cette histoire de trois jeunes filles avec d'incessantes allusions à des musiques que je ne connaissais pas, m'a peu intéressée...depuis j'adore Maylis de Kérangal et la rencontre souvent: elle parle bien de ses livres, de ses motivations et elle est très sympathique (et physionomiste puisqu'elle me reconnait, Mabanckou aussi d'ailleurs, ce qui m'amuse)
Un roman court où la musique et plus particulièrement le rock prend la place principale. Les chapitres courts avec des titres musicaux en entête te sont sensés donner du rythme au texte (enfin c'est ce que j'ai voulu y voir !) mais cela ne fonctionnent pas vraiment, ces 3 amies m'ont paru tout sue des connaissances.
Je n'ai pas vraiment compris ce que l'auteur a voulu nous dire : la fin d'une amitié, l'important de la musique dans une vie, les choix de jeunesse, une page qui se tourne ?
Rien ne m'a emballée, je suis passée totalement à coté de cette histoire.
Au Havre, les tribulations adolescentes de Lise, Nina et Marie, 3 jeunes filles qui découvrent cet automne 78 le groupe Blondie et Debbie Harris : un choc, une révélation, un cataclysme et la porte d'entrée pour le monde du rock et des garçons, jusqu'au nouveau cataclysme qui a pour nom Kate Bush.
C'est sûr qu'au Havre sous la pluie en 78, fallait trouver des dérivatifs… cette évocation d'une adolescence « provinciale » qui se cherche (pléonasme ?) m'a rappelé des souvenirs au gré des vinyles venus d'outre-manche et des rues cafardeuses du Havre, mais c'est surtout l'écriture nerveuse de Maylis de Kerangal que j'ai aimée, déjà virtuose, 3 ans avant Naissance d'un Pont, et qui donne envie d'écouter Babooshka à plein tuyaux !
C'est l'histoire de trois jeunes filles adolescentes dans Le Havre gris et brumeux de la fin des années 70. Toujours fourrées ensemble, les 3 copines découvrent la vie et le rock de Blondie. Identification immédiate à la chanteuse. Elles l'imitent, s'habillent pareil. Puis, il y a Kate Bush qui apparaît, elle fait moins l'unanimité et déclenche la scission (irrémédiable?) du trio. Le thème de la quête est toujours présent, les filles cherchent, se cherchent. Quoi? Elles ne le savent pas vraiment, ce sont des adolescentes au moment où chaque petite chose prend des proportions gigantesques.
Et puis, il y a l'écriture de Maylis de Kerangal, puissante. Un brin de lyrisme aussi dans les descriptions de la ville pluvieuse. C'est joliment dit. A lire en écoutant les albums de Blondie. C'est un bel hommage au groupe en tout cas.
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