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Dans le fossé

Couverture du livre « Dans le fossé » de Sladjana Nina Perkovic aux éditions Zulma
  • Date de parution :
  • Editeur : Zulma
  • EAN : 9791038702547
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Si seulement elle était née ailleurs, aux États-Unis ou en Scandinavie ! Elle aurait envoyé balader sa mère... Mais dans les Balkans, on n'échappe pas à sa famille. Résultat des courses, la voilà embarquée dans la vieille Golf déglinguée du cousin Stojan pour assister aux funérailles de tante... Voir plus

Si seulement elle était née ailleurs, aux États-Unis ou en Scandinavie ! Elle aurait envoyé balader sa mère... Mais dans les Balkans, on n'échappe pas à sa famille. Résultat des courses, la voilà embarquée dans la vieille Golf déglinguée du cousin Stojan pour assister aux funérailles de tante Stana. Sauf que rien ne se passe comme prévu, entre tonton Loir accroché à sa bouteille d'eau-de-vie, la Popesse, fausse dévote au regard diabolique, et Mileva qui tire à boulets rouges sur tous les convives... Ils n'ont qu'une idée en tête : récupérer une part du magot pour se sortir de leur bourbier.
Roadtrip déjanté et parfaitement maîtrisé, Dans le fossé pousse la saga familiale au comble de l'extravagance et de l'absurdité. Un petit bijou d'humour noir.

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Articles (1)

Avis (4)

  • Famille Serbe. La tante meurt étouffée avec du poulet. L'oncle tombe tête première dans la fosse... le cousin, la cousine, le père, la mère... la famille tuyau de poêle.

    Famille Serbe. La tante meurt étouffée avec du poulet. L'oncle tombe tête première dans la fosse... le cousin, la cousine, le père, la mère... la famille tuyau de poêle.

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  • Premier roman jubilatoire, des personnages truculents et attachants. Une bonne dose d'humours noir. Une comédie burlesque sur la vie comme elle va en Bosnie-Herzégovine. Une excellente découverte, la plume est mordante, les tribulations d'une famille revenue au village dans une satire...
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    Premier roman jubilatoire, des personnages truculents et attachants. Une bonne dose d'humours noir. Une comédie burlesque sur la vie comme elle va en Bosnie-Herzégovine. Une excellente découverte, la plume est mordante, les tribulations d'une famille revenue au village dans une satire sociale.


    "Les gens ne se sentent jamais aussi vivants qu’après un enterrement, à condition, bien entendu, que le défunt n’ait pas été un être trop proche ou trop cher. Ils ont tous dans un coin de la tête le fait que la prochaine fois, ça pourrait bien être leur tour."

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  • Un lâcher de crayons de couleur !
    Les Balkans en apogée !
    Irrésistible, trépidant, malicieux, ce premier roman qui dépasse largement ses grands frères est une plongée en version 3D en Bosnie, dans ce faux-calme de l’après-guerre où les stigmates sont encore prégnants.
    Mais c’est sans compter...
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    Un lâcher de crayons de couleur !
    Les Balkans en apogée !
    Irrésistible, trépidant, malicieux, ce premier roman qui dépasse largement ses grands frères est une plongée en version 3D en Bosnie, dans ce faux-calme de l’après-guerre où les stigmates sont encore prégnants.
    Mais c’est sans compter sur la jeune narratrice qui nous entraîne dans un récit déjanté, burlesque, au cœur même de sa famille, qui vaut tous les détours.
    Sous ses faux airs de clown au nez rouge, s’élève une satire politique, sociale, d’un pays empreint de coutumes, d’habitus, de combines, de corruptions.
    « Comment ai-je fait pour finir là où j’ai fini ? C’est très simple. Je courais. Le chemin était boueux, raide et défoncé…. Et j’ai fait un vol plané d’au moins trois mètres avant d’atterrir dans ce fossé. Et c’est ainsi que commence cette histoire. »
    Cette jeune femme vit chez sa mère. Elle ne sort que peu. Encore en mutation entre deux âges, elle semble plus adolescente qu’adulte. Elle regarde jusqu’à plus d’heures des séries policières sous sa couette. Quelque peu dépressive, « je n’ai plus envie de rien. »
    Son amoureux est parti en Australie, abonné absent, elle a le syndrome de la coquille vide. Le flou et cette amertume qui bloque immanquablement les volets de sa chambre.
    Mais sa mère la brusque et la somme de se rendre à l’enterrement de sa tante Stana qui s’est étouffée avec un os de poulet. (Si, si). Elle doit partir, affronter cette famille quelque peu décalée. Sa mère pour moult raisons ne veut s’y rendre.
    « Sinon, quand tu seras là-bas, ouvre grand les yeux et les oreilles. Je veux que tu fasses attention à tout. Des teignes pareilles, ils sont fichus d’essayer de nous arnaquer notre part. »
    Le cousin Stojan emmène notre jeune narratrice. Et là, c’est l’expédition loufoque, risible viscéralement prometteuse de vivre une suite d’histoire à mourir de rire.
    Il faut dire que cette fratrie est un phénomène. Mais n’oublions pas le tire : Dans le fossé. Entre la chute qui peut faire sourire et le symbole, il y a les degrés d’un roman signifiant.
    La boue est présente dans ce récit. Comme l’imprévisible ou l’impossibilité d’accéder à cet autrement.
    La cartographie de cette famille est l’idiosyncrasie sociétale et caricaturée dans une extrême justesse. Le rire est pour combler l’absurde des comportements et pour contrer les blessures d’un pays qui a du mal avec ses travers.
    Quid du cousin Stojan, Mimi la cousine et confidente de notre narratrice, celle qui remet d’équerre cette généalogie atypique. Tante Milena, Tonton Loir et leurs fils, Le Pope et sa femme la Popesse et l’oncle Radomir, ici, c’est le vaudeville, l’as de pique, les chaises renversées, et le cercle familial dans un pastiche, voire un simulacre. Une pièce montée qui va s’écrouler sous le poids d’un scénario qui frise la folie et l’humour noir.
    Sous l’espièglerie d’une plume surdouée, filmique, la gravité des malentendus, des non-dits et des frustrations. Le style est d’une maîtrise hors norme. On aime savoir Sladjana Nina Perkovic prendre la main sur le récit. On est au cœur de cette famille, on observe, et on écoute : « Si ceci était, par exemple, une histoire d’Hemingway, son héros aurait dès le deuxième paragraphe tiré sur les fascistes, abattu des ponts et empêché la progression des blindés ennemis. »
    « Malheureusement, cette histoire ne se déroule pas dans un coquet village anglais, mais dans nos montagnes boueuses, où les choses ne pas particulièrement logiques. »
    Ce récit feu follet est puissant et révélateur d’une Bosnie tremblante et vulnérable encore.
    « Dans le fossé » telle la boucle, le cercle, le commencement et la fin d’un roman comme une marelle entre ciel et terre, mirage et raison, théâtralisation et vérité, la boue telle une métaphore de rires ou de larmes. Mais ici, c’est l’optimisme qui remporte la palme et que ça fait du bien !
    Traduit avec perfection du serbo-croate (Bosnie-Herzégovine) par Chloé Billon, « Dans le fossé » a reçu une Mention spéciale du Prix de littérature de l’Union européenne. Publié par les majeures Éditions Zulma.

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  • Elle espère être rentrée de l'enterrement de tante Stana avant le début de sa série policière préférée. Elle croit naïvement que tout va se dérouler selon un programme bien établi, mais c'est bien méconnaître sa famille.

    Sladjana Nina Perković nous offre une histoire rocambolesque, un road...
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    Elle espère être rentrée de l'enterrement de tante Stana avant le début de sa série policière préférée. Elle croit naïvement que tout va se dérouler selon un programme bien établi, mais c'est bien méconnaître sa famille.

    Sladjana Nina Perković nous offre une histoire rocambolesque, un road trip à travers la Bosnie complètement déjanté. Des personnages truculents, des situations invraisemblables, une bonne dose d'humour noir, un premier roman jubilatoire. Un portrait extravagant d'une famille bosniaque où il n'y en a pas un pour rattraper l'autre : tous sont fêlés ! Mais c'est aussi pour l'auteure dans cette farce de dénoncer les travers d'un pays ; le manque d'infrastructures, la bureaucratie, la corruption généralisée, le poids des traditions et notamment celui de la religion, le patriarcat et l'alcoolisme endémique.
    Un moment de détente qui fait du bien.

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