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Écrite quelques années après la pièce de Rostand, cette version comique, spécialement conçue pour le théâtre de marionnette, est vite devenue partie intégrante du répertoire de Guignol.
On y retrouve les personnages de la pièce originale, dans les mêmes situations, mais à la sauce "Guignol", dans un Lyon du début du XXème siècle, où les marionnettes, par la comédie et la truculence, transcendent les archétypes classiques.
Guignol Voilà ce qu´un marquis peut trouver à me dire !
«Vous n´avez pas de nez !» C´est à pouffer de rire...
Tu dois, mon pauvre vieux, arriver du Tonkin, C´est pour ça que ta chine est restée en chemin !
Voilà tout ton esprit et toute ta cervelle ?
Vrai ! Ce n´est pas beaucoup ! Mais, vois-tu, ma tavelle Est moins bête vraiment que tes pieds... Et tes pieds, Comparés avec toi, sont encor très calés !
Allons, pour te montrer que j´ai pas de rancune, Je m´en vais te donner une leçon - rien qu´une ! - Puis avec mon bâton je vais t´expédier, Pour mieux t´aider ensuite à ne pas l´oublier.
(Tous se rapprochent) Gnafron Mandarines ! Citrons ! Pastilles à la menthe !
Guignol, il annonce Comment on peut chiner ceux dont le nez s´absente.
- «Monsieur ! Cela se voit, vous êtes de Lyon, Vous portez les brouillards même sous votre front, Et l´on distingue mal, dans l´ombre peu propice, Ce qui doit vous servir de nasal appendice !» Si vous étiez pédant : « L´animal seul, Monsieur, Que Buffon appela Camelo-Bardaneux Pourrait, sans redouter trop de désavantages, Lutter pour la plateure avec votre visage ! » Gracieux : « Ça doit être un bijou, votre nez.
Car ce n´est qu´aux grands jours que vous le promenez ! » Inquiet : « Ah ! Vraiment, un terrible cyclone A soufflé l´autre jour sur le Rhône ou la Saône, Et votre cheminée a dû tomber à l´eau :
C´est le vent qui, sans doute, emporta les tuyaux ? » Industriel : « C´est à l´usine de lissage Que vous eûtes le nez pris dans un engrenage ?
Avez-vous vu comment fonctionnait le moteur ?
Était-il électrique, ou plutôt à vapeur ? » Empressé : « Ça, Monsieur, est-ce au Palais Saint-Pierre Que l´on peut visiter votre nez sous un verre ? » Inquisiteur : « Pourquoi cette absence de pif ? » Malin : « Moi, j´ai compris, vous devez être vif.
Et, lorsque vous marchez, vous avancez si vite Que votre nez toujours est à votre poursuite.
Curieux : C´est de peur des rhumes de cerveau Que vous portez, Monsieur, votre nez... sous la peau ?... » Étonné : « Tiens ! Ce pot... On a cassé son anse !... » Et somnambule enfin : « Vous aurez de la chance Car vous serez parmi ces hommes fortunés Que l´on ne mène pas par le bout de leur nez ! »
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