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Criminel... pour quelques haïkus

Couverture du livre « Criminel... pour quelques haïkus » de Genji Hosoya aux éditions Pippa
  • Date de parution :
  • Editeur : Pippa
  • EAN : 9782376790624
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Criminel pour quelques haïkus... est l'autobiographie de Genji Hosoya traduite du japonais par Seegan Mabesoone. Genji est arrêté par la Police Spéciale Tokko le 5 février 1941 pour « soupçons d'opinions subversives » puis est condamné à deux ans de prison ferme. Il passe en tout deux ans et... Voir plus

Criminel pour quelques haïkus... est l'autobiographie de Genji Hosoya traduite du japonais par Seegan Mabesoone. Genji est arrêté par la Police Spéciale Tokko le 5 février 1941 pour « soupçons d'opinions subversives » puis est condamné à deux ans de prison ferme. Il passe en tout deux ans et demi incarcéré à Tokyo. Après sa sortie de prison, victime des bombardements aériens sur la capitale en 1945, il décide de partir avec sa famille pour Hokkaido. Trois ans avant sa mort, en 1967, Genji publie ses mémoires sous le titre Doronko ichidai (« Mes années de boue »), dont est tiré le présent texte, Haiku jiken, inédit en français. En publiant cette traduction restée inconnue jusqu'à nos jours, Seegan Mabesoone met en lumière le témoignage poignant d'un pacifiste dont nous pouvons nous inspirer. En ces temps troublés, où les heures tragiques de la Seconde Guerre mondiale se rappellent à notre mémoire, ce texte constitue un témoignage de première main sur la répression des poètes pacifistes au Japon dans les années 1940. Il nous permet de comprendre, de ressentir concrètement les étapes de la fabrication du consentement à la guerre : imposer un pouvoir dictatorial dans toute la société, légitimer l'invasion d'un pays voisin, anéantir toute tentative de résistance pacifiste. On y découvre la vie quotidienne d'un jeune poète de haïku, père de famille dans un quartier populaire de Tokyo, qui se retrouve soudain dans les geôles du pouvoir fasciste, du fait de quelques versets pacifistes. Genji décrit sa vie carcérale, les interrogatoires, les bombardements sur Tokyo, parfois de façon très crue, souvent avec un humour tragi-comique émaillé de haïkus. Un texte essentiel à lire et à relire de part et d'autre de l'Eurasie, du Japon à la France, en passant par l'Europe de l'Est... Seegan Mabesoone.
Genji Hosoya : Né dans l'actuel quartier de Bunkyo-ku du centre historique de Tokyo, Gentaro Hosoya - Genji Hosoya de son nom de plume - est le fils aîné d'un modeste ouvrier métallurgiste qui travaille à son compte. Genji deviendra lui-même ouvrier, après de courtes études secondaires. Parallèlement à son travail au sein de l'atelier familial, il participe dès sa jeunesse à plusieurs revues de poésie tanka (forme traditionnelle de 31 syllabes), puis de haïku, notamment au sein de la revue Ku to hyoron (« Haïku et Critique ») dirigée par le poète progressiste (shinko haijin) Jizoson Matsubara. En 1938, il fonde la revue Hiroba (« La Place » ou « L'Agora ») avec Hatsumi Fujita et Hakusen Watanabe, qui sont issus de la branche tokyoïte du mouvement de poètes pacifistes Kyodai haiku (groupe de haïku de l'université de Kyoto).
Seegan MABESOONE (nom de plume de Laurent Mabesoone) est titulaire d'un DEA en littérature japonaise (université de Paris VII) et d'un doctorat en littérature comparée (université Waseda de Tokyo, 2004). Il vit au Japon à Nagano depuis 1996, enseigne la littérature comparée à l'université Shinshu de Nagano et à l'université Jumonji de Tokyo. Il a publié de nombreux ouvrages en japonais et en français. Son dernier ouvrage, Normandie, été 76, est paru en 2021 aux éditions Pippa.

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