Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Couper le corps du christ en deux. sens et fonctions symboliques d'un chirograpphe figure du xiie

Couverture du livre « Couper le corps du christ en deux. sens et fonctions symboliques d'un chirograpphe figure du xiie » de Pierre Bureau aux éditions Le Leopard D'or
Résumé:

Un chirographe est un document sur lequel le texte d'une charte est écrit deux fois et dont chacune des parties contractantes reçoit une moitié. Une figure appelée « devise » est volontairement tracée sur la ligne de séparation : coupée en deux, elle retrouvera son unité lorsque les deux moitiés... Voir plus

Un chirographe est un document sur lequel le texte d'une charte est écrit deux fois et dont chacune des parties contractantes reçoit une moitié. Une figure appelée « devise » est volontairement tracée sur la ligne de séparation : coupée en deux, elle retrouvera son unité lorsque les deux moitiés seront rapprochées et confirmera alors l'authenticité du document.
Le chirographe qui nous est présenté ici date de 1177. Il est passé entre Mathieu III comte de Beaumont-sur-Oise et sa femme Eléonore de Vermandois, d'une part, l'abbaye Saint-Martin de Pontoise et son abbé Geoffroi, de l'autre. Le contenu de l'acte est banal, mais la devise chirographique est exceptionnelle : le Christ sur la croix, coupé en deux pour séparer l'acte en deux parties.
L'ouvrage de Pierre Bureau nous propose une étude totale de ce document hors du commun. Une attention portée aux détails permet de faire le lien entre l'aspect matériel de l'acte et les enjeux qui se cachent derrière la figure du Christ. Un sermon contemporain de Hugues de Saint-Victor aide en outre à comprendre pourquoi le corps du Christ a été scindé en deux et à lui donner une dimension eucharistique. Dans ce document extrêmement pensé et soigneusement réalisé, rien n'est laissé au hasard, confirmant une fois de plus combien la société féodale -et d'une manière plus large la culture médiévale- ignore l'arbitraire du signe. Tout est signifiant.

Donner votre avis