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Los Angeles, aujourd'hui.
La cérémonie des Oscars va commencer.
Plus de trois mille personnes dans la salle.
Soudain, une explosion.
Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino... Qui est mort, qui est blessé ?
Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours.
Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ?
L’idée de départ est terrible mais sublime en terme d’inventivité : une bombe explose à Hollywood, pendant la cérémonie des Oscars, alors que les plus grandes stars sont présentes dans la salle…On suit les destins croisés de trois personnes pendant les quelques jours de chaos qui s’ensuivent : Angie, une réalisatrice française qui venait de retrouver par hasard son premier amour, Jeff, compositeur de musiques de films qui était nominé aux Oscars. Burt, new-yorkais connu sous son vrai nom comme un scénariste talentueux, mais célèbre anonymement pour ses vidéos et ses podcasts satiriques, qui était aux Oscars pour faire un sketch déguisé en Tom Hanks. Russ, producteur des Oscars, et veuf depuis peu.
Quand on attend la parution d’un roman depuis longtemps, le risque est de mettre la barre trop haute, et donc d’être déçu…Heureusement « Cortex » a été un coup de coeur! Je l’avais amené avec moi en vacances à Cuba, et je l’ai lu en deux soirs à Trinidad, impatiente de le terminer tout en ayant envie de le faire durer pour mieux le savourer. Il faut savoir qu’à Cuba l’accès à Internet est compliqué et je n’ai donc pas été connectée durant une semaine, mettant de côté ordinateur, tablette ou smartphone. Une situation qui fait écho aux propos tenus dans « Cortex », où Ann Scott livre notamment une réflexion sur notre société de plus en plus dématérialisée et virtuelle.
Ann ScottCar au-delà de l’intrigue – la rencontre en ces trois personnes dans le chaos qui suit l’attentat, alors qu’on ne sait pas encore vraiment qui a été tué ou blessé parmi les stars mais qu’on se doute que le Cinéma a perdu de nombreuses personnes qui ont écrit son histoire – « Cortex » questionne notre rapport à la société, de façon très pertinente. Difficile de ne pas se retrouver dans les nombreuses phrases d’Ann Scott qui font mouche, notamment dans celle sur le cinéma, où elle dit qu’avant on allait au cinéma pour aller au cinéma, choisissant dans la file quel film on irait voir, puis on s’est mis à aller au cinéma pour voir un film en particulier, puis pour voir un film parce qu’il rend bien sur grand écran, pour finir par regarder presque tout sur home cinema… L’ambiance est sombre dans « Cortex » – on peut s’en douter vu le sujet – nostalgique, il y a beaucoup de solitude, cela parle de mort, de deuil – de très belles pages – de coma, de solitude…On sent que le roman est fortement marqué par les attentats de 2015. Et pourtant des éclaircies, avec la rencontre entre Angie et Russ, entre Angie et Burt…et aussi ce bel hommage aux classiques du cinéma : difficile de ne pas avoir envie de se replonger, entre admiration et effet doudou, dans les films qui ont marqué le 7e Art français et américain. L’attentat a touché les plus grands réalisateurs, acteurs, scénaristes, techniciens…Outre l’aspect célébrité – imaginons un monde où les stars mondiales meurent toutes en même temps – quel futur pour le Cinéma et pour l’Art en général?
Et puis il y a Los Angeles. Cette ville étrange, où je suis allée deux fois sans réussir à m’y attacher, cette ville incompréhensible pour mon cerveau français. Si on parle beaucoup d’Hollywood dans « Cortex », c’est surtout cet effet bulle qui est mis en avant, ce malaise, cette grande solitude de LA, cette agglomération, où l’on ne peut quasiment rien faire sans voiture, où l’on passe son temps dans son véhicule, d’un point à l’autre – une situation qui est d’ailleurs dépeinte dans « LA LA Land ». Avec pourtant ces petits îlots où l’on semble respirer et prendre son temps, comme Venice Beach, mon quartier coup de cœur.
Ann Scott livre avec « Cortex » un roman dense, profond, universel. Un récit pessimiste mais pourtant traversé de belles éclaircies et de lueurs d’espoir. Le roman de la maturité, qui valait bien qu’on l’attende pendant toutes ces années!
Bof, bof, voici les mots qui me sont venus immédiatement à l'esprit après avoir tourné la dernière page. Et en même temps, je ne peux pas dire non plus que ce roman m'a déplu.
Mais que raconte Cortex?
Cortex, c'est le roman de l'ici et maintenant, c'est le roman de la société dans laquelle on vit, de l'instantané, du virtuel, de la vie par procuration. Et de l'ennui.
Un attentat vient d'avoir lieu à Los Angeles, ladite Cité des anges, le soir de la cérémonie des Oscars, décimant la quasi totalité des stars hollywoodiennes. Et forcément, ça fait un vide immense, un acteur c'est un peu comme un pote qu'on invite chez soi. Et de chacun de son avis et son anecdote sur les réseaux sociaux alors que certains survivants, moins connus, arpentent les rues de la ville en quête de sens.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout assez creux et superficiel, ne comprenant pas où l'autrice voulait aller. Les acteurs, les gens célèbres, ce n'est pas trop mon truc, leur vie ne m'intéresse pas, les rencontrer non plus. Et puis cette accumulation de noms, de listes (elle en a fait mourir des gens Ann Scott dans son roman, je ne suis pas sûre que j'aurais apprécié à leur place) qui n'apportent rien à l'intrigue.
Il reste cependant, de manière surprenante, quelques moments très justes, plusieurs réflexions très intéressantes comme la place des réseaux sociaux dans notre société ainsi que du rôle que nous jouons vraiment dans nos propres vies.
En résumé, un roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, que j'ai trouvé assez inégal et pas vraiment abouti même s'il offre une vision assez juste de notre société.
Lu en juillet 2021
Depuis que "Cortex" est sorti en mai, il me fait de l'oeil à chaque passage en librairie. J'ai donc fini récemment par craquer (oui, je suis faible...).
Quand on tombe en amour pour une quatrième de couverture, le risque est grand d'être déçue. Je vous rassure immédiatement: ça n'a pas été le cas.
Nous sommes à Los Angeles pour la cérémonie des Oscars. La salle est comble, toutes les stars et toute l'industrie du cinéma est là. Les caméras se préparent à filmer la quintessence du glamour hollywoodien quand survient l'explosion. Qui est mort, qui est blessé ? Les rumeurs fusent mais si ce n'était pas des rumeurs? Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours.
Ne pensez surtout pas qu'il s'agit simplement d'un récit sur un attentat imaginaire. Ce livre bien que terriblement ancré dans les événements que l'on connaît depuis Charlie, nous parle de bien d'autres choses. Ann Scott nous donne à regarder notre société qui se perd dans le virtuel, elle nous interroge sur cette culture où tout se montre et tout se filme, mais surtout, elle rend un superbe hommage au cinéma.
On sort de ce bouquin avec une furieuse envie de revoir Out of Africa, Taxi Driver, les Affranchis, .......... (je vous laisse compléter avec votre propre liste).
Trois personnes dont les destins vont se croiser autour d'un attentat, trois vies à la dérive : Burt, le comique, qui subit une solitude sans nom et ne se sent à sa place nulle part, qui ressent la vacuité de notre monde ; Angie, la cinéaste française, amoureuse de Jeff qu'elle retrouve par hasard à Hollywood et qu'elle accompagne à la cérémonie des Oscars ; et Russ, producteur de la cérémonie, abattu par son veuvage tout neuf et qui ne parvient pas à faire le deuil de Susan, malade d'un cancer et suicidée sur la plage de Santa Monica,
Ann Scott réussit un roman fascinant, purement addictif (ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas couchée aussi tard, en me rendant compte que j'avais chopé un sacré coup de soleil!) qui décrypte le monde des « »stars » (et en lisant ce roman, vous comprendrez pourquoi j'utilise des guillemets) et tout ce qui l'entoure : la représentation d'un monde idéalisé mais artificiel, la spontanéité (et la morbidité parfois) des réseaux sociaux.
C'est aussi, évidemment, un roman qui évoque l'horreur et le choc des attentats, la difficile période du deuil (et ici, chaque personnage vit le sien, différent, à sa manière, différente) et de la reconstruction.
J'ai tout aimé dans ce roman, la narration presque hypnotique, complètement addictive, les personnages et leurs fragilités et questionnements, et aussi cette vision, si vraie, de notre monde actuel trop connecté, tous ces petits riens qui s'essaiment, ce leitmotiv du dernier chapitre qui a fini par me faire pleurer « j'avais une ferme en Afrique… » (Out of Africa, un des plus beaux films du monde, avec Meryl Streep et Robert Redford, morts tous les deux dans l'attentat…), les couchers de soleil sur le pier…
Coup de cœur !
La première chose qui m’a attirée vers ce livre est la couverture avec Hollywood, le mot magique pour tous les amoureux du cinéma et les palmiers sur un ciel uniformément bleu. Mais, comme chacun sait : l’habit ne faisant pas le moine, j’étais curieuse de découvrir l’histoire.
Ann Scott nous emmène à Los Angeles, dans le temple du cinéma où la profession va récompenser les meilleurs avec la traditionnelle cérémonie des Oscars.
Soudain, une explosion retentit. L’impensable vient de se produire, malgré un service de sécurité quasiment infaillible.
Il y a des morts, des blessés, des noms circulent. Les secours peinent à arriver.
A partir de là, l’auteure met en lumière trois rescapés de la catastrophe, Angie réalisatrice française qui vient de retrouver l’amour avec un ami de jeunesse, Russ, réalisateur, veuf inconsolable et Burt, un comique quasi inconnu du grand public.
Ces trois destins vont se croiser et se découvrir avec leurs failles, leurs chagrins, leurs espoirs.
Je ressors totalement bluffée par cette lecture. Le sujet était risqué. Les attentats ont été traités dans une foultitude de romans brillants.
De plus, faire mourir sous les décombres des personnalités de premier plan, telles Meryl Streep, Di Caprio ou Robert Redford, il fallait oser.
Et Ann Scott l’a fait intelligemment, sans tomber dans l’excès avec une écriture précise et élégante.
Ce livre est bien sûr un hommage au monde du cinéma et nous interroge sur notre rapport à l’image et à la célébrité.
Pouvons-nous vivre sans ces visages connus et admirés, catalyseurs de tous nos rêves est la principale question posé dans ce roman.
J’y ai vu également une réflexion sur le deuil, à travers le chagrin de Russ qui n’en finit pas de pleurer une épouse aimée.
Le chagrin est-il moins lourd lorsqu’il devient planétaire pour pleurer les stars de Hollywood ?
Cortex est un livre envoutant, dérangeant, brillant, parfaitement maîtrisé. Une belle découverte pour laquelle je remercie NetGalley et les Editions Stock.
Sentiments partagés après cette lecture ... de la déception alors que la couverture magnifique attirait mon regard, déception après avoir lu de nombreuses critiques élogieuses, déception pour n'avoir pas réussi à rentrer dans ce livre, avec une curieuse impression de fouillis, d'amalgame, de volonté féroce de dénoncer les attentats (tous, Paris, Charlie, Bataclan, Nice, etc) sans vraiment trouver un fil conducteur dans cette histoire, sans vraiment avoir envie de m'attacher aux personnages ni même aux stars citées.
Un grand bof !
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