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Ces 120 lettres tranchent d'assez surprenante façon sur le reste de la Correspondance - un monument en soi - qu'André Gide entretint au long de sa vie avec divers " passants " de son époque.
Avec ceux du sérail (Valéry, Claudel, Jacques Rivière), tous membres d'une même famille d'esprits, il échange la monnaie qui a cours dans le milieu littéraire : vues sur la création, sur le rôle de l'artiste, bruits de salons, amabilités plus ou moins mouchetées. Son aventure épistolaire avec Vladimir Malacki (devenu bientôt Jean Malaquais), petit Juif polaque cabochard comme il n'est pas permis, insoumis par conviction autant que par tempérament, est d'un tout autre jus.
Personne jamais n'aura osé adresser à Gide des lettres d'une si brutale franchise, le pousser aussi loin dans ses retranchements. Personne non plus, semble-t-il, n'aura reçu de lui des aveux de cette sincérité-là. Deux hommes se proclament engagés - chacun à sa façon - dans les querelles de leur siècle. Ces deux hommes s'estiment et se malmènent. Evadé de son camp de prisonniers, traqué par la police de Vichy, Malaquais réussit à gagner par miracle le Mexique puis New York.
Mais l'éloignement ne compte pas pour les deux amis, qui ont décidément trop de choses à se dire, trop dé combats - intimes ou publics - à mener, trop d'arguments à affûter. Une vraie " correspondance de guerre ", à tous les sens de la formule.
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