80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Il suffirait d'un mot maladroit, d'une phrase cruelle, pour que je me brise en mille morceaux, «mille fragments qui détiennent toute la pourriture qu'engendre l'humain...» hommes masqués- toi le goujat lubrique sorti de l'ombre, qui renifle l'arôme de la femelle- comme celui qui me relève de sa main huileuse afin de me faire glisser dans les entrailles de la débauche qui contamine ma naïveté.
Inachevée on peut le dire, j'ignore mes limites. Moi qui ne fonctionne qu'au travers d'un corps où l'esprit est en hibernation. "Un corps qui se dédouble, un corps qui pactise...".
Le sexe est-il si grandiose au point de ne pas entendre mon coeur battre de douleur au rythme des déceptions et de la trahison ? Mes larmes touchent mes cils mais refusent de jaillir et d'offrir à ces tristes créatures le plaisir de les contempler.
Je viens de mettre au monde mon enfant... cette petite vie sortie de mon ventre, qui ne veut pas mourir et qui fusionne à présent avec ma propre naissance : "1 kilo 90 grammes", me donne la plus belle leçon d'humanité qui soit et parachève l'éclosion de ma détermination, de ma dignité. Je suis devenue enragée, endiablée... Ma colère se tortille entre la tourmente et la convoitise, "le génie de mon corps sera l'outil de mon cerveau". Et peu importe si je m'y perds- le présent sera salé ou sucré, mais il sera !
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