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« Et si le mot était ``consolation'' : la recherche d'une forme où consoler l'inconsolable. » Une voix explore ce qu'elle ne connaît pas, tente de nommer ce qu'elle ne peut connaître que de biais, par des bribes, traces, inscriptions et fragments - récits ou peintures - qu'ont laissés d'autres vivants. Qui cherche-t-elle ? Un homme venu d'Europe orientale, fuyant les pogroms, parlant une langue qu'elle ne comprend pas. Elle ne peut se le représenter que par des reflets, des échos, mendier dans les récits d'autrui une histoire possible : « ... le peintre du nord, arrêté durant la nuit du 20 juin 1944 dans la cité des Flandres, déporté avec le dernier convoi... » ou « ... l'écrivain du sud dont l'oeuvre jeune a débuté juste avant la déclaration de guerre... échappé au convoi, passé à la clandestinité... » La voix des morts, dit-elle, dans ce livre-abîme, ne vit pour nous qu'entre tableaux et romans. Récit, quête de soi, plongée en apnée dans le langage. Célébration de la création - seule consolation à l'existence. Livre magnifique où prose et poésie s'enchâssent pour atteindre l'impossible récit.
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