"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Paru dans un premier temps en 1940, puis republié en 1973, Conservatorio di Santa Teresa dont l'action se déroule à la veille de la première guerre mondiale et se conclut à son lendemain, connut les foudres de la censure fasciste. C'est un climat de haine et de violence qui se dessine en filigrane de ce Bildungsroman à travers le regard, parfois glaçant parfois inquiétant, rarement apaisé, de Sergio, que l'on suit de l'enfance à l'adolescence, au sein d'une nature, hors du temps des hommes, qui lui ressemble, celle de la Toscane siennoise, avant son entrée au Conservatorio et son apprentissage des rapports sociaux au sein de la Ville. Elle concrétise son entrée dans l'Histoire qui se dessine peu à peu au revers de l'intime et de petits faits du quotidien pour converger dans l'avènement du fascisme naissant et dévoiler sa face hideuse à travers les échos de la guerre, du sexe et d'innombrables non-dits qui oppressent l'enfant. Dans une veine romanesque et hautement poétique, Romano Bilenchi entame les thèmes qui lui sont chers et qu'il développera aussi dans les nouvelles de la trilogie des Années impossibles : La Sécheresse, La Misère, et plus tardivement Le Gel.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !