Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Le professeur Borges découvre une anomalie historique en parcourant un manuscrit turc du XVIe siècle : une déesse aztèque y figure alors qu'à l'époque de Soliman le Magnifique, l'Empire ottoman n'avait jamais entendu parler des Aztèques. Des couloirs de l'université de Buenos Aires aux mosquées d'Istanbul, Borges et son assistant mènent l'enquête. Premier roman.
Un vieux professeur d'histoire argentin quelque peu sur le déclin (J.L. Borges) reçoit d'un confrère stambouliote (Hakan) de vieux rouleaux leur permettant de préparer un prochain colloque international. Prenant cela plus comme une corvée que comme un travail passionnant, Borges est sur le point de s'endormir sur l'étude d'un de ces documents lorsque, en scrutant un peu mieux l'illustration représentée, il aperçoit, fondue dans un coin de l'esquisse turque et datant de 1520, la représentation de la déesse aztèque Coatlicue. Comment diable, une déesse aztèque a pu arriver ainsi sur une enluminure ottomane alors qu'il semble complètement impossible que les deux civilisations aient pu se rencontrer et n'aient même eu vent de l'existence l'une de l'autre ? Rendus tout à coup fébriles par cette découverte, Borges et Hakan vont chacun de leur côté (Borges au Mexique et Hakan à Istanbul) partir sur les traces de ce mystère et petit à petit remonter l'histoire et découvrir l'impensable. Une découverte historique et une supercherie incroyables qui pourraient bien bouleverser l'Histoire officielle !
Mélanie Sadler, 27 ans, universitaire et spécialiste de l'Histoire argentine, signe ici un premier roman d'une virtuosité et d'une fantaisie littéraire incroyable ! Elle nous entraîne dans un tourbillon historique invitant tout à la fois Colomb et Cortès, les derniers chefs aztèques Cuauhtémoc et Cuitlahuac, le sultan Suleyman et bien d'autres personnages qui constitueront les pièces d'un puzzle que finiront par reconstituer les deux historiens à grand renfort de fouilles archéologiques et de décryptage d'énigmes. L'écriture est virevoltante, ciselée, parfois drôle, le vocabulaire recherché et la narration fait la part belle aux métaphores et sous-entendus que l'on peut aisément comprendre à conditions d'avoir un minimum de connaissances en histoire et géographie ! Saurez-vous par exemple comprendre de quelles villes parle l'auteur en utilisant cette description : "Ils traversèrent une ville pleurant sa bibliothèque, sept collines qui se voulaient cité, un port phénicien en ruine, un bourg repeint de sang cinq siècles plus tard".
Un petit roman farfelu d'histoire et d'aventures bien mené (on se croirait presque dans un Indiana Jones) et très plaisant qui vous donne l'impression de lire un conte des mille et une nuits ! J'ai adoré !
Je n'ai pas aimé du tout, je n'ai pas du tout accroché ni aux personnages, ni à l'histoire et j'ai décroché avant la fin...
Quand Javier Leonardo Borges, un vieux professeur d’histoire précolombienne de Buenos Aires fait une découverte inattendue dans les documents que vient de lui envoyer Hasan, son acolyte Turc, le voilà prêt, lui le sédentaire blasé, à retourner la terre pour comprendre, trouver des preuves et enfin connaître la gloire qu’il mérite.
Ce qu’il vient de découvrir bouleverse la totalité des recherches et des parutions qu’il a produit depuis le début de sa carrière. Quelle histoire cette rencontre improbable d’une déesse aztèque et du palais de Topkapi, quel bouleversement de l’Histoire peut être ? Une présence précolombienne dans l’univers du sultan Suleyman le magnifique ? Le dernier des empereurs aztèques serait parvenu à échapper à Cortés, aurait traversé l'océan et réussi à rejoindre le palais du sultan à Constantinople ?
Mêlant habilement de chapitre en chapitre, les aventures des deux chercheurs, et le récit passionné de Roxelane, la belle prisonnière du Harem qui a su conquérir le cœur du sultan, Mélanie Sadler nous emporte dans un récit rocambolesque et plein d’humour que l’on pourrait aisément imaginer en BD.
« Comment les grands de ce monde se promènent en bateau » est certainement de la fantaisie littéraire écrite avec beaucoup d’humour et d’érudition, un clin d’œil à l’Histoire, de France, de Turquie et précolombienne, mais pas seulement. Car en fermant ces pages, j’avoue je me pose quelques questions sur la crédibilité de certaines recherches, la possibilité de supercheries, la possibilité de détecter de faux ou au contraire de véritables documents. Sans parler de la possibilité pour d’adroits faussaires de mener en bateau quelques vieux chercheurs insatisfaits de leurs carrières d’universitaires, à l’image de ce J.L .Borges, qui n’a rien d’un auteur de fiction (allusion bien sûr à Jorge-Luis Borges, auteur que j’affectionne particulièrement pour entre autre son roman Fictions)
J.L. Borges (Javier Leonardo, pas l'écrivain bien sûr), professeur émérite d'Histoire précolombienne à l'université de Buenos Aires, et certainement en fin de carrière, s'encroûte, en quelque sorte. Rien de nouveau dans l'horizon de ses recherches, jusqu'au jour où son ami Hazan lui envoie, depuis la Turquie, quelques manuscrits du XVIe siècle, de l'époque de Suleyman le Magnifique, "le Grand Turc".
J.L. Borges découvre, sur l'un des documents, le dessin d'une déesse aztèque... une déesse aztèque, au XVIe siècle, sur un papier turc ?
Un mystère est soulevé, que doivent résoudre, de chaque côté de l'Atlantique, Borges et Hazan.
A cette rocambolesque histoire d'historiens, qui m'a d'une certaine façon fait penser à un roman de Jules Verne ou une enquête de Tintin, s'intercalent des chapitres qui relatent le point de vue de Roxelane, la sulfureuse et habile maîtresse de Suleyman. On passe du XXIe siècle au XVIe siècle de chapitre en chapitre donc. Et bientôt les deux histoires se croisent... mais il ne faut pas trop en dire ;)
C'est un premier roman rafraîchissant, plein d'humour et de références historiques. Il se lit vite, il se lit bien, on passe un bon moment grâce à Mélanie Sadler ! Une chouette lecture estivale, en somme.
Très sympathique 1er roman, un ovni qui mélange roman historique, drôle, ironique sur le monde universitaire et sa prétention. Il mêle le récit d'une quête d'un professeur bougon et égocentrique J.L Borgès et de son acolyte turc Hakan prêt à tous pour percer une énigme historique qui prend racine dans l'empire ottoman et aztèque. Il y a aussi de nombreuses références littéraires et le récit est rapide, le style efficace et on ne s'ennuie pas du tout. Ce roman nous fait voyager et ne nous mène pas en bateau, une lecture plaisante que je vous conseille pour vous évader.
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