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Comment être un étranger ; de Venise à Goa, XVIe-XVIIIe siècles

Couverture du livre « Comment être un étranger ; de Venise à Goa, XVIe-XVIIIe siècles » de Sanjay Subrahmanyam aux éditions Alma Editeur
Résumé:

Comment vit-on ailleurs ? Et pourquoi se sent-on bientôt étranger dans sa propre culture ? À cette question, Sanjay Subrahmanyam répond en croisant les destins de trois personnages dont la carrière se joua entre l'Europe, l'Iran et l'Inde monghole aux XVIe, XVIIe et XVIIe siècles.
Voici d'abord... Voir plus

Comment vit-on ailleurs ? Et pourquoi se sent-on bientôt étranger dans sa propre culture ? À cette question, Sanjay Subrahmanyam répond en croisant les destins de trois personnages dont la carrière se joua entre l'Europe, l'Iran et l'Inde monghole aux XVIe, XVIIe et XVIIe siècles.
Voici d'abord le " Maure Meale ", un prince de Bijapur (centre-ouest de l'Inde) réfugié auprès des Portugais de Goa à la suite de querelles dynastiques puis balloté d'un camp à l'autre au gré des conflits d'intérêts (1540-1570). En lui, et plus encore dans sa famille, s'entrecroisent et se contrarient l'Islam indo-persan et la triomphante Contre-Réforme des jésuites.
Voici ensuite le voyageur, négociant et aventurier anglais Anthony Sherley (1565-1633), passionné de philosophie politique, de diplomatie et de commerce. Il devint prince à la Cour safavide d'Ispahan avant de connaître des fortunes diverses et de finir sa trajectoire comme amiral espagnol. Sanjay Subrahmanyam analyse la lucidité mais aussi les lubies d'un esprit remuant que l'Angleterre finit par écarter.
Le livre se referme avec un personnage que Blaise Cendrars tenait pour le maître des bourlingueurs : l'aventurier vénitien Nicolò Manuzzi (1638-1720), tout à la fois marchand, artilleur et médecin autodidacte. Ces qualités lui permirent de briller à Delhi auprès du " Grand Mogol " et de rouler sa bosse à travers le sous-continent indien où il resta jusqu'à sa mort à 82 ans.
À travers ces trois personnages se dessinent, non pas un choc des cultures - thème que Sanjay Subrahmanyam récuse - mais les débuts de la conscience moderne de l'altérité. Ne serions-nous pas tous étrangers, c'est-à-dire membre d'un groupe auquel nous n'appartenions pas à l'origine - ou dont nous ont écarté l'espace et le temps, sans nous en séparer complètement ?

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