Toujours plus de conseils de lecture hors des sentiers battus !
Vous avez aimé Au revoir là-haut ? Un long dimanche de fiançailles ? Vous allez adorer Comme si nous étions des fantômes.
Trois mois après la fin de la Première Guerre mondiale, une jeune Anglaise, Amy Vaneck, arrive à Amiens afin d'en apprendre davantage sur l'homme qu'elle aime, Edward Haslam, porté disparu dans les tranchées. Les champs de bataille de la Somme sont désormais silencieux. Ne restent sur place que quelques hommes qui se livrent à la tâche difficile de rassembler les dépouilles et d'essayer de les identifier. Parmi eux, le capitaine Mackenzie, qui se propose d'aider Amy. Mais lorsqu'on retrouve treize cadavres dissimulés dans un tunnel au fond d'une tranchée, celle où Edward a été vu pour la dernière fois, tout change. D'autant plus qu'il apparaît bien vite que leur mort n'a rien à voir avec les combats, ni avec l'armée allemande.
S'inspirant de l'expérience de son grand-père, combattant de la Première Guerre mondiale, Philip Gray évoque avec virtuosité toutes les émotions humaines à travers cette période captivante de l'Histoire. Abordant certains aspects rarement évoqués de la Grande Guerre, tels le racisme ou la drogue, il se révèle également un bâtisseur d'intrigue hors pair, la solution du mystère n'étant donnée qu'à la toute dernière page du livre.
Toujours plus de conseils de lecture hors des sentiers battus !
Après la fin de la première Guerre mondiale, des équipes ont la difficile tâche de répertorier les dépouilles qui se trouvent sur les champs de bataille. C’est près d’Amiens qu’une jeune Anglaise, Amy, arrive pour retrouver le corps d’Edward, son fiancé porté disparu. Ce jeune homme, musicien, enrôlé alors que comme tant d’autres, la guerre lui répugne.
De cimetière en cimetière, de tombe en tombe, sa difficile quête commence parmi les tranchées, dans la boue.
Amy découvre après coup la violence des combats, la peur, la drogue : pilules de marche forcée et cocaïne pour l’action, opium et laudanum pour voler quelques moments de sommeil. La présence des prostituées aussi, figures pathétiques permettant un peu d’oubli.
Ce n’est pas une guerre de gentlemen, les gentlemen sont restés à l’arrière.
Parmi les équipes qui recherchent les dépouilles des soldats il y a les « coolies », ces Chinois prisonniers victimes du racisme des soldats anglais et particulièrement du colonel Rhodes. Un petit groupe de ces coolies est découvert massacré alors qu’Amy poursuit sa recherche et l’enquête commence.
A l’origine, la vengeance. Une vengeance engendrée par d’autres violences, datant d’une autre guerre, et de terribles événements survenus en Chine.
Cette enquête est finement décrite, sa résolution est inattendue. J’ai été captivée par ce récit écrit dans un style fluide et agréable. Au travers de telles lectures on a la preuve qu’il y a eu deux vies, deux mondes, avant et après la guerre.
L'auteur nous plonge au coeur de la première guerre mondiale, l'atmosphère est sombre et immersive, l'horreur de la guerre, une héroïne attachante.
La plume est dense, intense et prenante, un travaille documenté, un effet visuelle redoutable et percutant.
Action, Twist plot, Suspense et Tension.
Une trame historique, un polar, l'amour, la guerre, une touche de romanesque. Un livre que je conseille.
"La brume s'épaississait, il commençait à faire sombre. Très vite, la visibilité se réduisit à une centaine de mètres. Amy sentit la peau de sa nuque se tendre. Dans sa tête résonnaient les bruits de la bataille le crépitement des mitraillettes, le sifflement et l'explosion des obus, les suppliques des hommes à l'agonie."
Sur les champs de bataille de la Somme, juste après la fin de la Première Guerre mondiale, une jeune anglaise enquête sur la disparition de son fiancé. Dans cette morgue à ciel ouvert, Amy est prête à braver toutes les horreurs, les barbelés, les rats, l'eau putride et les odeurs pour connaitre la vérité et offrir une sépulture à Edward. Mais ses recherches vont prendre une autre tournure quand elle découvre un meurtre de masse dans une tranchée.
La toile de fond historique du roman m'a beaucoup intéressée.
L'auteur nous amène sur les champs de bataille après la bataille et on se rend compte à quel point le paysage est marqué, à quel point, bien que le conflit soit terminé, les civils peinent à se nourrir et à reconstruire la vie d'avant. Tout n'est que désolation. Villages détruits, terres inexploitables, et la mort qui rôde encore partout.
On en apprend surtout plus sur le travail d'identification qui a été fait juste après la guerre pour tenter de donner un nom aux dépouilles des soldats qui gisaient sous terre. Un travail de fourmis fait par des soldats qui après avoir vécu l'enfer du front vont vivre l'enfer des charniers. Dans le roman de Gray, nous suivons l'armée britannique et j'ai découvert les « coolies », ces chinois qui ont combattu aux côtés des alliés et qui ont participé au travail de recherche après-guerre.
Ceci étant dit, il ne faudrait pas oublier que l'on est avant tout dans un thriller avec une intrigue assez maline. Je n'ai d'ailleurs absolument pas trouvé la clef avant qu'elle ne soit révélée. Pourtant j'ai deux bémols à apporter à cette lecture. D'abord, ça lambine un peu. A mon goût, l'histoire aurait gagné en rythme avec un récit plus resserré. Ensuite et surtout, le final m'a paru totalement inutile. L'auteur rajoute un twist sur les deux dernières pages qui semble arriver de nulle part et n'apporte en soi rien de plus.
Même si (pour moi) tout n'est pas parfait, ce premier roman de Philip Gray ne manque pas de qualités et je suis curieuse de voir ce que l'auteur va produire par la suite.
1919, la Grande Guerre n’est terminée que depuis quelques mois, les combats ont cessés, et maintenant il faut s’occuper des morts. Loin d’être démobilisés, des soldats britanniques exhument les cadavres enterrés à la va-vite, déterrent les corps ensevelis dans les tranchées, cherchent à identifier les soldats pour les inhumer dans des cimetières dédiés : une sale boulot qui doit bien être fait. Amy, une jeune britannique, a fait le voyage pour retrouver son fiancé porté disparu, elle arpente la Somme, questionne sans cesse pour retrouver la trace d’Edward Haslam. Un massacre est découvert dans un souterrain, des soldats chinois se battant pour le compte de la Couronne y ont été suppliciés. Mais comme le souterrain était britannique au moment du massacre, impossible d’imputer cette exaction aux soldats allemands. Ce qui s’est déroulé là n’a rien à voir avec la Guerre, et quel rôle à bien pu tenir Edward dans cette horreur ?
Le romancier britannique Philip Gray nous propose une gros roman, à mi-chemin entre le roman historique et le roman noir. Après un prologue un peu mystérieux (qui ne trouvera son explication qu’à 20 pages de la fin), il campe son intrigue dans les mois qui suivent immédiatement l’armistice. Il y a deux personnages principaux, Amy et Mackenzie. La première cherche son fiancée, elle s’accroche à l’espoir fou qu’il puisse être encore vivant et caché quelque part, ce qui s’annonce de plus en plus improbable au fil des chapitres. On découvre, au travers de flash back, qu’elle était amoureuse d’un gentil garçon, musicien, doux et pacifiste. Quant à elle, elle découvre au fil, de ses investigations ce que la Guerre (et l’Opium) ont produit sur la psyché de son fiancé, mais elle s’accroche néanmoins à l’espoir tenu, et pour cela elle fait preuve de courage et de persévérance qui forcent l’admiration. Mackenzie, celui qui a découvert le massacre, cherche à comprendre ce qui s’est déroulé. Le roman m’a appris des choses que j’ignorais sur la Grande Guerre, comme quoi on en apprend décidément toujours en lisant de la fiction. J’ignorais que pendant la Guerre, et aussi après, des supplétifs chinois étaient venu apporter main forte aux britanniques, des supplétifs souvent peu recommandables. L’intrigue est assez complexe, il faut quand même un peu s’accrocher car le roman est long, il est parsemé de flash back mais aussi de quelques digressions et on finit par comprendre que le nœud du roman s’articule autour d’un gradé britannique à la personnalité aussi charismatique que complexe. Il y a, je l’ai dis, à 20 pages de la fin un rebondissement (que l’on devine quand même un petit peu au fil des chapitres) qui met le lecteur sur la piste du dénouement. Et puis, a deux lignes de la fin, alors qu’il ne reste presque rien à lire, le rebondissement final qui remet en perspective tout le roman, quel sens du récit de la part de Philip Gray ! Le roman, dont le ton humaniste est indéniable, traite de questions très modernes et jette un voile sombre sur les vainqueurs de la Grande Guerre. Le livre de Philip Gray est évidemment sans angélisme vis-à-vis de la guerre, de l’âpreté des combats, de la cruauté qui sommeille en chacun et qui ne demande qu’à se réveiller à la faveur d’un ennemi déclaré (le doux et délicat Edward en est la preuve douloureuse), mais son propos central n’est pas là, car dans le massacre du souterrain nommé Two Storm Wood, la Guerre n’est qu’une toile de fond. La description de la France ravagée de 1919 est assez saisissante et mérite elle aussi qu’on s’y attarde car le roman se situe sur la ligne de front et chaque centimètre carré, chaque mur porte les stigmates des combats, tout cela est décrit avec beaucoup de détails et le tableau d’ensemble du Nord de la France est édifiant. Le roman de Philip Gray, documenté, instructif et profondément moderne et humaniste mérite amplement le détour.
Je m'attendais un peu à autre chose avec ce roman qui pourtant m'avait attirée quand je l'avais vu en rayon. J'ai été assez déçue car j'ai trouvé l'histoire compliquée, je me suis perdue à plusieurs reprises et même maintenant, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. J'ai trouvé beaucoup de longueurs aussi dans l'histoire. Par contre, j'ai appris certaines choses que je ne connaissais pas au sujet des soldats engagés chinois et de l'usage des drogues qui permettaient aux hommes de tenir.
Amy a fait une promesse à son fiancé. S'il ne le revient pas vivant de la guerre, elle ne le laissera pas sans sépulture.
1919, la Grande Guerre est finie. Dans la Somme, des bataillons sont encore sur place pour « nettoyer » les lieux, autrement dit creuser, récupérer et identifier si cela est possible les corps des hommes qui ont donné leur vie pour le conflit. Peu de volontaires pour ce travail épuisant ainsi bien physiquement que moralement, ce sont des « coolies », des travailleurs chinois, qui prêtent main forte aux armées françaises et anglaises.
Dans ce contexte encore incertain, Amy débarque en France et rejoint Amiens pour suivre la piste de son fiancé qui n'a pas encore été identifié. Elle ne sait pas qu'elle se trouve en terrain hostile et que de terribles dangers la menacent. Au fur et à mesure de ses découvertes, elle comprend qu'un carnage incompréhensible s'est déroulé à un endroit précis. Se peut-il que son fiancé soit mêlé à celui-ci ?
Superbe premier roman ! Quel texte ! Très documenté, il a la particularité d'aborder un pan méconnu de la première guerre, l'après-guerre immédiate, avec ses incertitudes et ses plaies non encore refermées. L'ambiance est pesante, grise et morne, achevant de planter un décor très réaliste. Amy débarque dans la boue collante et nous aussi, cette boue qui nous accroche aux pattes et qui ne nous relâche qu'à la fin du roman.
Et quelle fin ! J'ai rarement été aussi bluffée qu'à la lecture de cette dernière page qui remet en perspective l'intégralité du roman. À tel point qu'une 2ème lecture serait passionnante à la lueur des révélations finales.
Les descriptions du calvaire des soldats sont particulièrement immersives. L'auteur n'épargne rien au lecteur et permet une plongée totale aux côtés de son personnage. Amy, héroïne déterminée, juste et vraie, entière et fidèle à ses promesses jusqu'au bout.
L'enquête est longue, déroutante et va permettre d'aborder des aspects dont on parle peu : racisme, usage de drogues pour tenir dans les tranchées...
Bilan :
Un roman historique passionnant et saisissant de réalisme, percutant et original. À découvrir !
Coup de cœur
Waouaw mais quel excellent thriller historique ! Même si je n’en lis pas beaucoup, je me rends compte qu’une fois dedans, je ne peux pas décrocher et que j’aime vraiment ça ! Bien souvent, les auteurs font de très nombreuses recherches afin de coller à la réalité et le lecteur peut très couramment y apprendre de choses.
Après avoir voyagé dans le temps, quelques années avant la Deuxième Guerre Mondiale et l’apogée du régime nazi avec le très bon livre de Michel Goujon, « L’homme du café Kranzler », c’est – cette fois ci – une plongée juste après la Première Guerre Mondiale faite grâce à « Comme si nous étions des fantômes » de l’écrivain anglais, Philip Gray.
Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, trois mois après la fin, sur les champs de bataille français entre les tranchées et les terrains boueux. La grande majorité des soldats sont repartis, laissant les ruines encore fumantes mais surtout de nombreuses bombes, obus encore armés dans les terres. Bien plus tristes, des milliers de corps n’ont pas encore été reconnus et enterrés dignement. C’est ainsi que des brigades d’hommes courageux recherchent des dépouilles afin de les identifier. A l’occasion d’une découverte, c’est plus de dix volontaires chinois et leur supérieur anglais qui ont été retrouvés torturés et tués. Pourtant, ce n’est pas la guerre qui les a tués…
Par cette histoire, j’ai pu apprendre quantité de choses. Notamment, l’existence de ces centaines de chinois venus en Europe (bien souvent, des prisonniers) pour « nettoyer » les champs de bataille des tués mais aussi des ferrailles, des armes, …
Je dois avouer que j’ai eu quelques difficultés de rentrer au début dans l’histoire. Principalement, par la présence de bons nombres de personnages, dont nombreux sont affublés de rangs de l’armée. Mais une fois que j’ai bien compris qui était qui, je n’ai plus su m’arrêter.
Vraiment hyper bien construite et travaillée, l’histoire autour de cette enquête est vraiment très prenante. A côté de ça, il y a la recherche par Amy, une jeune anglaise, de son fiancé de même nationalité, disparu aux combats, un an auparavant.
Tant les personnages que le récit sont réfléchis dans les moindres détails. Les décors sont fascinants de réalisme. Le lecteur a lui-même l’impression d’évoluer parmi les terres, la boue, la pluie dans ces tranchées et décombres. C’est à nombreuses reprises tout simplement bluffant !
Je tiens à saluer le travail de traduction d’Elodie Leplat qui rend la lecture attractive et fluide, malgré les spécificités notamment dans le contexte de l’armée.
Deuxième très gros coup de cœur de cette rentrée littéraire après "l'enragé" de Sorj Chalandon, dans un registre totalement différent.
Nous sommes en 1919, sur les champs de bataille de la Somme. Des volontaires anglais ont pour mission de trouver et d'identifier les cadavres restés sur place après les combats. La jeune Amy Vanneck, de la haute société anglaise, débarque en mars 1919, décidée à retrouver son fiancé Edward Haslam même mort, porté disparu le 17 août 1918. Elle découvre que des assassinats horribles ont eu lieu dans lesquels Edward pourrait être impliqué. Elle ira jusqu'au bout pour découvrir la vérité, au péril de sa vie et et en perdant toute son innocence.
Ce roman noir historico-militaire est une vraie réussite à tout point de vue.
J'ai découvert un pan de l'après-guerre peu traité en littérature, du moins ce que j'en ai lu, celui consistant à identifier, prévenir les familles et offrir une sépulture décente à ceux tombés au combat loin de leur patrie. J'ai appris que les Anglais avaient fait venir des Chinois, regroupés dans le Chinese Labour Corps, assignés à des tâches non combattantes, pour effectuer les travaux pénibles (construction de voies ferrées, creusement de tranchées, récupération des cadavres). L'auteur évoque la consommation de drogue par les soldats anglais pour tenir physiquement et moralement, le racisme contre tous ceux qui n'étaient pas blancs, les dégâts psychiques provoqués par l'exposition continuelle à la barbarie, la violence, la haine. Ce livre est remarquablement bien documenté sans que l'arrière-plan historique prenne le pas sur la fiction.
Le roman s'ouvre sur l'assassinat, dans un hôpital militaire, d'un général de la Police Militaire par une colonel, défiguré, qui s'enfuit en emmenant l'uniforme de sa victime. A partir de là, le ton est donné, le suspense ne faiblit pas jusqu'au dernier chapitre qui nous laisse sans voix. Nous suivons la recherche d'informations par Amy, avec ses yeux de femme amoureuse, complètement ignorante de ce qu'est la guerre et de ce qu'elle fait aux hommes. C'est ce regard extérieur qui se modifie peu à peu, qui donne toute sa force au roman.
Les personnages, broyés par la guerre et ses conséquences, sont fouillés psychologiquement; tout n'est pas blanc ou noir. Les Anglais ne sont pas présentés comme de preux chevaliers défendant la liberté face à des "Boches" barbares. La sauvagerie n'a épargné aucun camp.
Les descriptions sont tellement justes, prenantes, angoissantes, évocatrices, que je me suis surprise à être tendue lors de certaines scènes; on se croirait sur ces terres désertées, labourées par des pluies d'obus, dans les tranchées boueuses.
Ce roman fait, bien sûr, penser à "Au-revoir là-haut" pour le destin des Gueules Cassées ou "Un long dimanche de fiançailles" pour celle qui recherche l'être aimé; il y a un peu des deux mais bien plus, de façon plus originale et percutante.
A noter que ce roman est le premier de Philip Gray, qui fait preuve d'une maîtrise remarquable de la tension romanesque, de la création d'atmosphères glauques, du suspense. Un auteur à suivre indubitablement.
Enfin un mot sur la très belle couverture avec en premier plan un champ de coquelicots qui s'étend à perte de vue, cette fleur symbolisant chez les Britanniques, les soldats tombés pendant la Grande Guerre et non pas la douce nature ou sa beauté fragile. Chez nous, la fleur ayant cette même symbolique est le bleuet.
Un roman que je ne suis pas près d'oublier.
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